Artiste/Groupe:

Burn The Priest

CD:

Legion XX

Date de sortie:

Mai 2018

Label:

Nuclear Blast

Style:

Album de reprises

Chroniqueur:

JeanMichHell

Note:

13/20

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Les petits gars de Lamb Of God ont décidé de se faire une petite cure de jouvence afin de fêter dignement leurs vingt années d’existence. D’abord, ils décident d’exhumer le nom de la version 1.0 du groupe et reviennent à l’appellation initiale : Burn The Priest. Et quitte à faire un peu de régression, autant reprendre des titres qui font l’homme de Metal (mais non pas celui des comics !) que vous êtes aujourd’hui.



Les albums de reprises sont souvent des exercices assez discutables car il y a l’école « Je reprends à la virgule près mes influences et ça me fait bien plaisir ! » et l'école « Je refais à ma sauce mes influences et ça me fait aussi plaisir ». En fait, c’est la notion de plaisir qui est essentiel là-dedans : rendre hommage, c’est dire à un artiste ou à un groupe qu’il nous a émus. Si on regarde ce qui a pu se faire dans le temps, l’école numéro un c’est du genre The $5.98 EP Garage Days Re-revisited de Metallica, c’est sympa mais ça n’apporte pas non plus une plus-value à la carrière du groupe. On a la tentative de léger changement type Undisputed Attitude qui met à la sauce Slayer leurs influences Punk-Hardcore. Et dernier album, plus marquant à mon avis, celui de Carnival In Coal et son French Cancan, idéal pour les Blind Test tellement le résultat se situe à des années lumières des originaux. Je suis tout de même un partisan des reprises qui apportent quelques chose à l’œuvre originale.

Et c’est le choix numéro un que propose Lamb Of ..., euh non pardon, Burn The Priest. Il y a assez peu d’écart entre les originaux et les propositions du groupe. Les deux « changements » majeurs viennent du jeu de batterie de Chris Adler qui rajoutent quelques petites choses par-ci, par-là. Et on peut aussi se délecter des vocaux toujours aussi magiques de Randy Blythe qui ajoutent indéniablement aux compositions. Mais globalement c’est la même chose que les originaux avec le son typique « Lamb Of God » d’autant que c’est Josh Wilbur qui est toujours derrière les manettes, celui-là même qui s’était déjà chargé du mixage de VII: Sturm und Drang.


Ce qui fait que j’ai envie de vous dire : « Vous avez aimé les originaux, vous aimerez les copies ! » L’album coule tout seul, on apprend que globalement le groupe est sensible aux influences punk-hardcore, et a un aspect récréatif. Cet aspect risque de se tasser avec le temps mais c’est globalement plaisant, sans être totalement indispensable. J’ai quelques préférences pour Inherit The Earth que je trouve très réussi car le mélange des genres passe plutôt bien, j’adore We Gonna Know parce que j’ai toujours apprécié l’originale et la manière dont chante Blythe sur le titre de Ministry est loin de ce qu’il propose habituellement, le décalage est plaisant.

Cet album n’a pas d’autres prétentions que d’être récréatif et il remplit totalement sa fonction. Si vous êtes sensibles à la tracklist ci-dessous, vous serez forcément séduit, si les titres ne vous parle pas, inutile d’en faire tout un plat sauf si vous souhaitez découvrir les influences des Américains.


Tracklist de Legion: XX :

01. Inherit The Earth (The Accused)
02. Honey Bucket (Melvins)
03. Kerosene (Big Black)
04. Kill Yourself (S.O.D.)
05. I Against I (Bad Brains)
06. Axis Rot (Sliang Laos)
07. Jesus Built My Hotrod (Ministry)
08. One Voice (Agnostic Front)
09. Dine Alone (Quicksand)
10. We Gotta Know (Cro-Mags)
11. In The Meantime (Helmet) seulement sur la version vinyle.

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