Bonjour Tristesse, un groupe allemand de Black metal Atmosphérique, portant un nom français et chantant en anglais… ça ne s’invente pas ça ! De plus, le «atmosphérique » prend tout son sens pendant l’écoute de ce Your Ultimate Urban Nightmare, le deuxième album du groupe.

Mais tout d’abord, commençons par une petite présentation des membres du groupe, car ils sont nombreux : Nathanael. Voilà, je vous avais prévenu qu’elle était petite ! Plus sérieusement, il est à l’origine de tout ce que vous allez entendre du groupe. Honnêtement, je dis "chapeau l’artiste"… Ah, on me dit dans l’oreillette que les hurlements proviennent d’un certain Eklatanz du groupe Heretoir, et Moe de Graveworm tient les baguettes, bon on ne peut pas tout faire hein ! Petit mot sur la pochette au passage : elle est très réussie, et correspond très bien au thème de l’album.
Alors c’est parti, plongez-vous dans le noir, servez-vous un verre de whisky (inutile de vous rappelez qu’il faut boire avec modération n’est-ce pas ?), et plongeons ensemble dans Bonjour Tristesse.

Le premier titre, Your Ultimate Urban Nightmare

Le titre éponyme de sept minutes, on peut clairement le scinder en deux, la première moitié est très classique dans le genre, la batterie bourrine, les cordes sont furieuses, ça hurle, rien de très original en somme, même si c’est bien exécuté. Puis vient la moitié et là, le hurlement s’arrête, la grosse caisse se fait plus technique, laissant la place aux cordes pour s’exprimer, et c’est parti. Nathanael, si tu as effectivement écrit tout cet album seul, je te tire mon chapeau, tu as su créé une ambiance, un univers dans ta musique, et je tiens à te féliciter. Il est très très difficile de critiquer cet album, car parler des performances des musiciens, bien qu’elles soient exceptionnelles, passe finalement au deuxième plan face à l’émotion qu’ils nous font vivre. Tantôt la rage, tantôt une tristesse mélancolique, tantôt une incompréhension, puis la révolte… Nous voyageons de morceaux en morceaux.
Ma favorite, The Act of Laughing in a World Once Beautiful Now Dying, est un très bon exemple. Elle commence avec une mélodie simple de la guitare, que l’on répète, puis vient la batterie et une deuxième guitare, on entend au deuxième plan un genre d’enregistrement, puis le morceau s’accélère, la tension monte, puis viennent les hurlements, déchirants, et après cette colère, on alterne les hurlements avec une narration, un peu comme le fait Envy pour vous situer.

Pendant l’écoute de Bonjour Tristesse, on plonge dans un univers, on se laisse submerger par le talent certain de Nathanael, on ferme les yeux on pense à tout, mais on ne réfléchit pas. Penser sans réfléchir, aussi étrange que cela puisse paraître, c’est exactement ce qu’il se passe. Votre écoute est finie ? Je suis presque sûr que vous en avez oublié de finir votre verre.

Tracklist de Your Ultimate Urban Nightmare :

01. Your Ultimate Urban Nightmare
02. Like the Scythe in the Ripened Field
03. Alienation
04. Another Bullshit Night in Suck City
05. One of the Ghostfolk
06. The Act of Laughing in a World Once Beautiful Now Dying
07. Blacktop Prison
08. Wavebreaker
09. The End of the World