Axel Rudi Pell

Artiste/Groupe

Axel Rudi Pell

CD

The Crest

Date de sortie

Mai 2010

Style

Heavy Métal

Chroniqueur

yanng

Note yanng

16/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

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C H R O N I Q U E

13ème album studio, 20 albums en 21 ans, on aime ou on aime pas mais force est de constater que le guitar-hero teuton Axel Rudi Pell ne chôme pas. The Crest arrive donc dans les bacs français début mai.

Le constat est simple : ceux qui aiment le style d'Axel Rudi Pell vont être aux anges, The Crest est d'un très bon cru, un cru bien meilleur que Mystica et que Tales From The Crown. Mais Axel Rudi Pell fait du Axel Rudi Pell et il n'y aucun doute qu'une certaine presse metal ira le descendre en raison de son manque de prise de risque et d'originalité.

Petite nouveauté tout de même : c'est Axel, pour la 1ère fois, qui s'est chargé de la production de l'album. Le line-up est toujours le même : Johnny au chant, Freddy aux claviers, le monstre Terrana aux fûts et Volker à la basse.

Après la traditionnelle introduction Prelude Of Doom, c'est l'énorme Too Late qui ouvre le bal. Le genre de morceau hyper accrocheur et entêtant au refrain magique rappelant l'énergie des bons vieux Edge Of The World ou Tear Down The Falls. Ouverture d'album majestueuse. Johnny Gioeli assure remarquablement au chant, Terrana dépôte... L'idée du bon cru fait son apparition.

Confirmation sur Devil Zone. Après quelques arpèges acoustiques sonnant très médiévaux (la pochette en est d'ailleurs représentative) à la façon d'un Blackmore's Night, c'est parti pour un morceau épique une nouvelle fois hyper accrocheur, le riff du refrain ne quitte pas nos esgourdes. Axel balance toujours les mêmes solos depuis 20 ans, on aime ou on aime pas... mais quand on aime, on ne se lasse pas de choper la chair de poule sur ses envolées instrumentales.

Dans la même lignée de ces 2 premiers morceaux explosifs, on notera la présence de l'excellent Burning Rain, toujours dans un style très épique et entêtant.

Le côté kitsch fait son apparition sur Prisoner Of Love. Même si le morceau reste d'un très bon niveau, les riffs et le style sonnent vraiment telle une composition clichée des années 80, et c'est sans parler des paroles parlant du "prisonnier de l'amour".

Après cette petite baisse de régime, retour au côté épique, c'est cette fois la présence de choeurs chantant des "oh oh oh oh" qui va faire lorgner Dreaming Dead sur les territoires de Manowar ou de Rhapsody Of Fire. Axel va baser son solo dans un style oriental rappelant le bon vieux Casbah.

Qui dit album d'Axel Rudi Pell dit forcément ballade de la mort-qui-tue. Sur The Crest, c'est Glory Night qui s'y colle. Très belle ballade, accrocheuse, beaucoup d'émotions... mais une nouvelle fois, on est dans le cliché de la power ballade des années 80.

Tout fan d'Axel Rudi Pell considère la ballade Oceans Of Time comme une des plus grandes ballades du métal, rappelez vous c'était en 1998... Il l'avait promis, il nous l'offre sur The Crest : la suite ! Oui, vous ne rêvez pas, The Crest contient la suite d'Oceans Of Time, cette fois nommée Dark Waves Of The Sea. Cette suite est donc plus rythmée, avec plus de distorsion, toujours très mélodique et moins ballade, mais utilisant des ambiances et des accords faisant le lien avec la 1ère partie. Et tout à coup, Axel attaque son solo, les claviers sont de plus en plus présents, et là, le phrasé de Oceans Of Time retentit et c'est la chair de poule assurée, le retour au bon vieux temps, les souvenirs d'une grande époque. On a même droit au refrain chanté d'Oceans Of Time qui s'intègre parfaitement dans cette suite. Une suite qui paraitra peut-être insignifiante pour les nouveaux venus mais qui ne laissera pas insensible les nostalgiques d'Oceans Of Time.

Mis à part cela, Axel nous gratifie d'un instrumental Noblesse Oblige (Opus #5 Adagio Constabile) ne présentant pas un immense intérêt et un morceau de fin très moyen.

The Crest est donc un bon cru avec quelques morceaux fantastiques, une suite d'Oceans Of Time qui rendra fou les nostalgiques et quelques autres opus un peu trop clichés mais qui identifient sans hésitation la signature d'Axel Rudi Pell. On adore ou on déteste.