ARCH ENEMY

Artiste/Groupe

Arch Enemy

Album

Rise Of The Tyrant

Date de sortie

24/09/2007

Style

Death-Metal Mélodique

Chroniqueurs

Damien, Souf

Note (Damien)

17/20

Note (Souf)

19/20

Site Officiel

http://www.archenemy.net/

C H R O N I Q U E (Damien)

Premier morceau de ce nouveau cru, Blood On Your Hand. Un morceau basé sur un riff Hard Rock rappelant les Spiritual Beggars, l'autre groupe de Michael Amott. Angela Gossow envoie le bois mais la symbiose a du mal à se créer. Et tout du long, le constat fait mal. Pas de morceaux tueurs ici à part peut-être The Great Darkness et The Last Enemy. Pas de My Apocalypse ou de We Will Rise. Pire, le chant d'Angela gonfle assez rapidement, les modulations de voix qui étaient déjà rares ont définitivement disparu, laissant place à un pavé de chant Death monocorde, soutenu par des chansons inventives mais beaucoup plus compliquées qu'avant.

Alors oui, le ton est beaucoup plus dur, plus violent, l'aura de ROTT est presque plus Hard que Death, mais cela sied-t-il réellement au groupe ? Les fans de Death stupidemment violent diront oui, les fans de riffs suédois diront oui. Mais les fans d'Arch Enemy, c'est moins sûr. Bon passons ces considérations et regardons l'aspect purement Metal : Rise Of The Tyrant envoie grave !

Les riffs ravageurs sont enfin de retour après un Doomsday X plat, Arch Enemy version 2007 se la joue moins démonstratif, plus intime, plus vrai, plus touchant. Parce que bon ben, là les passages en radio on oublie, mais qu'est ce qu'on prend dans la tête ! Un seul vrai reproche pourrait être fait, c'est celui de l'utilisation de mélodies parfois étrangement redondantes. Mais quand on entend de tels titres, on oublie assez vite cela. En réalité, Rise Of The Tyrant n'est peut-être pas le meilleur album d'Arch Enemy ni le plus varié, mais son look de tueur à gage rebelle en fait un groupe beaucoup plus méchant et efficace. Le talent de composition égaré pour Doomsday X a enfin été retrouvé et mis à contribution pour sortir cette bombe absolue !

C H R O N I Q U E (Souf)

Arch Enemy est un groupe d'avant-garde prêchant l'insurrection (musicale) fondée sur des valeurs peu orthodoxes. Leur crédo réside dans la conciliation entre mélodie et agressivité. Burning Bridges, Stigmata, Wages of Sin, Doomsday Machine sont autant de chefs-d'oeuvre imprégnés de ce mélange des contraires. Ainsi, nous sommes en présence d'authentiques musiciens dont l'oeuvre est fondamentalement mue par une idée directrice. Trêve de verbiage: leur dernier opus intitulé Rise of the Tyrant est une tuerie. Ci-après les charges retenues:

Chaque morceau est un concentré de technicité guitaristique, de mélodies poignantes, d'inventions rythmiques géniales. Galanterie oblige, nous commencerons par La "diva satanica" Angela Gossow, qui fait ici montre de ses capacités vocales très expressives en rendant parfaitement la furie, la folie, la frénésie et la fiolence (sic) par des grognements et autres hurlements inamicaux. La basse de Sharlee d'Angelo est d'une lourdeur titanesque et percussive tandis que Daniel Erlandsson délivre à la batterie une performance fracassante millimétrée. Venons en maintenant aux frères Amott. Evoquons tout d'abord les dons de mélodistes de Michael qui compose des lignes d'une grande finesse, que ce soit sur les titres "In this Shallow Grave", "Revolution Begins" ou encore "Blood on your Hands". Les solis empreints d'ingéniosité et de feeling se succèdent et ne se ressemblent pas. Parfois les guitares se convertissent en dévastatrices kalachnikov dans "The Last Enemy", "The Great Darkness" et "Vultures" alors que des passages acoustiques assagis parsèment l'album comme l'interlude "Intermezzo Liberté" dans le style de Uli Jon Roth.

Focalisons-nous sur le morceau "Rise of the Tyrant": un extrait tiré du peplum Caligula de 1979 avec Peter O'Toole et Malcolm McDowell nous enlise dans l'ambiance affolante de la Rome des despotes où les maîtres mots sont paranoïa, horreur et carnage. Jugez-en par les paroles: "the enemy within", "annihilation", "the final Holocaust", "A nation out of control".

Métalleux de tous les pays, unissez-vous sous la bannière contestataire et réfractaire d'Arch Enemy.

Ave !