Artiste/Groupe:

AqME

CD:

AqME

Date de sortie:

Septembre 2017

Label:

AT(h)OME

Style:

Rock Metal

Chroniqueur:

JeanMichHell

Note:

14/20

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AqME a aujourd’hui dix-huit ans, et quoi de mieux qu’un nouvel album pour fêter sa majorité ? Donc AqME présente Aqme qui, pour information, lorsque l’on remplace le Q (c’est dommage…) par un C désigne, en premier lieu une société de farce et attrape fictive, mais également le point extrême d'une tension, d'un propos ou d'une situation. Est-ce dans cet état d’esprit que le groupe a composé cette galette ? Réponse dans la suite…

Pour être honnête avec vous, ma connaissance d’AqME se limite à Sombres Efforts, car oui, moi aussi j’ai eu de l’acné, des baggys et une voix qui était presque masculine, et depuis cet effort j’ai observé la carrière du groupe d’assez loin, à travers clips ou autres objets de promotions disséminés par-ci par-là. J’ai souvent picoré de l’AqME plus que je n'ai suivi le groupe. C’est donc avec un œil, enfin plutôt une oreille neuve que j’entame l’écoute de cette galette.


D’entrée de jeu, AqME pose le décor : quelques accords de guitares, le chant en soutien pour une introduction qui nous tire déjà vers une certaine noirceur. Le tout supporté par une production propre et soignée. Chaque instrument est présent et l’équilibre avec le chant est totalement approprié. Cette production réussit le tour de force de rendre les compositions fondamentalement rock. Les titres bastonnent et cherche avant tout à être efficaces. On sait que le groupe n’a jamais composé de titre qui rende hommage à l’art du shredding mais tape juste et parfois fort, sans pour autant oublier de poser des ambiances dont il a le secret. L'album est homogène et ne souffre pas de défaut majeur mais malheureusement, je ne me suis jamais vraiment dit "wahou" non plus. Le quatuor offre une prestation solide sans grande prise de risque, à part sur M.E.S.S. qui conclut le tout en beauté.

Sans vouloir dénigrer le travail d’Étienne Sarthou à la batterie, qui s’impose comme le véritable chef d’orchestre du combo, de Charlotte Poiget à la basse, qui allie charme et efficacité, ni de celui de Julien Hekking avec son approche très personnelle de la guitare, je dirais que celui qui porte réellement cet album vers le haut est Vincent Peignart-Mancini au chant. Il transcende des compositions qui peuvent par moment sembler un peu « faciles », module son chant entre rage et douceur, et lorsqu’il lâche les chevaux décoiffe l’auditoire. Et même lorsqu’il partage son micro avec Reuno de Lofofora, il arrive à mettre en place une complicitée à la hauteur de celle partagée sur le Bal Des Enragés. Une prestation absolument remarquable.


Il est clair que je ne me mettrai pas de l’AqME en intraveineuse matin midi et soir, parce que fondamentalement ce n’est pas ma tasse de thé, mais il faut reconnaître que ce groupe se réinvente continuellement. Je ne les attendais pas dans ce créneau et surtout aussi motivés à prouver qu’ils ont encore une place prépondérante dans le paysage français. Respect.


Tracklist d'AqME:

01. Ensemble
02. Tant d’années
03. Refuser le silence
04. Enfant du ciel
05. Rien ne nous arrêtera (feat. Reuno)
06. Si loin
07. Tout est supplice
08. Un damnè
09. Meurs !
10. Une promesse
11. Se souvenir
12. M.E.S.S.