Andromeda

Artiste/Groupe

Andromeda

Album

Immunity Zone

Date de sortie

Janvier 2009

Style

Métal Progressif

Chroniqueurs

Richard,Christian

Note Richard

19/20

Note Christian

12/20

Site Officiel

C H R O N I Q U E Richard

Le dernier opus (4eme) du quintet Andromeda est d'une mouture exceptionnelle, La formation atteint un niveau musical et une densité incontestables. La première écoute semble ardue et quelque peu élitiste, mais il faut persister pour en trouver les différentes clés d'accès. Je découvre encore certains détails aujourd'hui.

Une musique noire et brutale, d'une énergie très puissante. Ce métal progressif et la voix envoutante de David Fremberg vous emportent sur une autre planète. Un déluge mélodique mené de mains de maitre par John à la guitare et Martin aux claviers et une rythmique d'une précision et rapidité rarement atteintes, assurée par Fabian à la basse et Thomas aux drums. Une collaboration délirante et incroyable menant à la perfection. Préparez vos tympans à une expérience unique. Ce groupe Suédois a-t-il atteint la zone d'Immunité : je ne peux répondre, mais il faut absolument rejoindre leur galaxie pour partager leur musique a multi facettes.

Vous n'en sortirez pas indemne.
La technique est omni présente dés l'ouverture "Recognizing fate"; "Slaves of the plethora season" dont le tempo endiablé évoque les galériens en plein effort quelques instants avant l'abordage ; "Ghost on retinas" rappelle les premiers albums d'une écoute plus facile ; "Censoring truths" un titre révélateur avec des riffs ciselés ; "Worst enemy" vous fait pénétrer dans leur monde syncopé ; "My Star" à l'intro classique délivre son message durant les deux dernières minutes, suivi de "Another Step" et "Shadow of a lucent Moon", plus accessibles ; enfin la dernière facture "Veil of Illumination", un chef d'oeuvre, est un concentré de différents thèmes, façon Dream Theater.

Alors osez, faire le grand saut pour une poussée d'adrénaline garantie... Vivement leur prochaine tournée française et surtout ne les rater sous aucun prétexte.

C H R O N I Q U E Christian

Il y a pour moi deux sortes de groupes de prog : les technicistes et les mélodistes ! Si la virtuosité en est le facteur commun, les premiers me paraissent polarisés sur leur nombril alors que les seconds font de l'émotion du public leur priorité...
Ainsi, l'écoute d'un album de métal progressif suscite chez moi deux sentiments tranchés : ou bien je reste pantois devant les prouesses des musiciens, apprécie leur savoir-faire (à leur juste valeur) mais ne parviens pas à "rentrer dedans"; ou bien je fonce, vibre à chacun des morceaux et constate de surcroît qu'ils sont forts...
Bien sûr, accorder un crédit temps à tous est indispensable : la richesse et parfois la complexité du propos nécessitent de s'appesantir pour s'approprier le message mais au delà d'une dizaine d'écoutes, si le courant ne parvient pas à se frayer un chemin jusqu'à mes tripes, je m'accorde le droit de conclure que le message ne passe pas !
Je me suis volontairement attaché à mon propre jugement pour étayer cette courte démonstration : car quoi de plus subjectif qu'un ressenti ?
Donc avec toutes ces réserves d'usage et bien que ses membres soient d'excellents musiciens, Andromeda ne m'a pas convaincu !
Les trop longues plages de clavier, le manque de clarté des refrains, l'absence de solo de guitare ont eu raison de ma patience : le morceau fleuve (17') qui clot l'album constitue à cet égard une illustration parfaite de la souffrance que l'on peut éprouver à l'écoute de l'intégralité de l'album...
Ca démarre par une salve clavier/batterie techniquement du plus bel effet mais sans saveur. Puis, David Fremberg antonne ce qui s'avèrera constituer le refrain repris en choeur un peu plus tard : le côté mélodique prend le dessus, on respire mais le bol d'air est de courte durée : le synthé rattaque (Martin Hedin) et c'est long...Quelques coups de klaxon (!) plus loin (presque 7'!), la guitare nous lache un riff dévastateur soutenu par la double pédale : on revit mais c'est aussi (malheureusement) le déclic d'une phase défouloir pour tous les instruments stoppée net quand le guitariste (Johan Reinholdz) enfin lâche un superbe solo épaulé par son bassiste (Fabian Gustavsson) et le chant et les choeurs reviennent nous rappeler à leur bon souvenir, s'en suit un bon passage collégial, rythmé par une fameuse batterie (Thomas Lejon), qui une fois de plus s'étire pour sombrer dans un néant final : une nappe synthétique à tous points de vue... Le disque est aussi hétérogène que cette 9°piste : le très bon ("Slaves of the plethora season", "Ghosts on retinas" et "Another step") alternant avec l'insipide ("Censoring truths" ou "Shadow of a lucent moon") et le pénible (The recognizing", "Worst enemy" ou "My star") : quel dommage !