C H R O N I Q U E

Autant vous le dire tout de suite, j'aurais adoré vous dire combien cet album était génial, étant fan des deux précédents, oui j'aurais adoré, mais non. En fait le fameux "jamais deux sans trois", se retrouve une fois de plus bafoué. Non, cet album n'est pas à la hauteur de ses deux prédécesseurs. Je dois avouer que ces deux albums sont pour moi des albums références, des valeurs refuges (un peu comme pour le CAC40), des albums auxquels je reviens sans cesse les jours de crises, de déprime musicale. Ils vous refilent la frite et la machine repart en secouant la tête.

Ca s'annonçait plutôt bien, avec un titre dans la suite logique de The Battle, The Revenge, là on est à The Showdown (la confrontation), la pochette dans la continuité des deux autres aussi (moi j'aime pas des masses). L'équipe ne change pas avec bien entendu, Russel Allen (Symphony X) et Jorn Lande (Jorn, Masterplan, Ark) alternant chacun leur tour au chant, et quel chant ! Avec toujours Magnus Karlsson, qui assure toutes les compos et tous les instruments sauf la batterie assurée par Jaime Salazar. Ca partait plutôt bien avec un enchainement réussi de The Showdown et Judgment Day. The Showdown, c'est très bon, Russell chante merveilleusement bien, le refrain accroche bien, on trouve de bon claviers, seul le solo de guitare me semble bien banal. Judgement Day, la réponse du Lande au Allen, mid tempo, bien riffé, à la voix géniale. C'est un bon morceau aussi, même si, déjà, on tique un peu au contraste de l'intro génialissime par rapport au couplet beaucoup plus plat. Cette sensation, on la retrouve sur la plupart des autres morceaux malheureusement. Par chance le refrain sauve, ici le morceau, super accrocheur, par le chant et le riff de guitare. Le solo de Magnus et bien meilleur dans ce morceau aussi, le final sonne quand même beaucoup comme Wake Up Call de l'album The Revenge. Mais à ce moment là on y croit encore. Après, hélas, c'est la traversée du désert (de l'ennuie). Du mou, du lent, du mid-tempo mollasson. On baille ! La formule se répète et ne surprend plus du tout, et le tout manque clairement d'originalité. Des exemples ? Never Again, Bloodlines, Copernicus,  The Guardian, Maya (qui sonne très Magnum), The Artist, Eternity et le comble, le Bonus Track, Alias, d'une triste banalité.

On sauve quelques meubles avec Turn All Into Gold ou We Will Rise Again, qui sonnent plutôt comme du Bon Jovi musclé, c'est maigre et ça nous donne la désagréable sensation qu'en assemblant les meilleurs refrains, intros, soli de l'albums on aurait pu avoir cinq morceaux superbes, mais que sur douze morceaux ça manque clairement de matière. 

L'ensemble de l'album est finalement lent, mid-tempo au mieux, ce qui n'est pas forcément grave, mais ici, la formule est éventée. Certes les voix de Russell et Jorn sont superbes, mais bon dieu, le père Magnus s'est endormi sur ses lauriers ou quoi ? Le chant ne fait pas tout, il l'a joué trop fastoche coté compositions, et la formule se répète sur quasiment les douze morceaux. C'est mou, par moment j'ai envie de taper mon iPod tellement ça m'énerve et j'aimerais tant que ça se réveille. Mais non. C'est pas The Showdown mais The Slowdown !

TrackList de The Showdown:

01. The Showdown
02. Judgement Day
03. Never Again
04. Turn All Into Gold
05. Bloodlines
06. Copernicus
07. We Will Rise Again
08. The Guardian
09. Maya
10. The Artist
11. Eternity
12. Alias (bonus track)

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