C'est en 2003 que nait AkromA.
Le premier opus, Sept, qui traite des sept péchés, sort en 2006.
Puis c'est au tour des dix plaies d'Egypte avec Seth, qui parait en 2009.
Et en 2014 arrive La Cène, qui a cette fois pour thème les douze apôtres.

Avec Apocalypse (Requiem), AkromA nous offre cette fois une oeuvre traitant des angoisses et des péchés de notre monde sur fond d’Apocalypse de Saint-Jean.

Le line-up se compose de Alain "Bob" Germonville (paroles, concept et chant), Matthieu Morand (Elvaron, La Horde, Symakya ; musique, concept, guitares, orchestrations), Laura Kimpe (chant latin), Pierre-Yves Martin (basse) et Dirk Verbeuren (Megadeth, Scarve ; batterie). Shuguang Li (Elvaron) est invité sur l'album (piano).

Côté production, c'est un boulot maison, avec le label Fantai'Zic, Mathieu (qui s'est aussi occupé du mixage) et Alain.
Le mastering émane de Flavien Moral ; quant à la batterie, c'est Dirk qui s'en est chargé au Die Crawling Studio de Los Angeles.
Aujourd'hui, on ne peut que remarquer que les groupes, qu'ils soient "confirmés" ou pas, aiment peaufiner leur son pour proposer à leur public une belle qualité d'écoute.
Avec Apocalypse (Requiem), AkromA ne faillit pas à la règle et comme d'habitude avec eux, on n'est absolument pas déçu par le boulot entrepris !

Les trois premiers opus étaient excellents. Le petit dernier allait-il suivre leurs traces ?

Comme toujours avec ce type d'album, une écoute ne suffit évidemment pas pour commencer à jauger le contenu. Nous sommes en présence d'un album qui se bonifie au fil du temps.
Ceci dit, une chose est cependant acquise : on se rend rapidement compte que pour définir Apocalypse (Requiem), si on devait n'utiliser qu'un mot, ce serait "intense" !
Mais nous ne sommes pas en présence d'un album où le pilonage en règle continuel est de mise. Non, il varie les tempi, regorge de subtilités, intégrant plans heavy, symphoniques, atmosphériques ou progressif.
La musique est imposante et avec ses vocaux extrêmes, majoritairement hurlés ("à la Dani Filth" ou pas) ou death (plus présent sur Lux Aeterna ou In Paradisum), Alain enfonce le clou. Mais pour adoucir le propos, Laura est là, toujours aussi efficiente avec son chant lyrique.
Sachez que tous les éléments pré-cités sont inclus au sein du titre inaugural, Kyrie.
Inutile de vous dire que l'entrée en matière est de haut vol !

Si les autres compositions suivent un chemin où se croisent bien sûr toujours ces divers styles, il n'y a pas de redite, le groupe variant suffisamment le propos pour ne jamais lasser son auditoire.
Au milieu de cette aura sympho (l'épique Sanctus, l'un des titres les plus tournés vers cette quête) et prog qui habite l'album, on peut trouver des instants plutôt typés Rock Progressif (Offertorium) et d'autres aux ambiances plus posées (Agnus Dei).

C'est avec In Paradisum que les contrastes sont les plus saisissants avec, après une partie rentre dedans, un long et superbe passage atmosphérique sur lequel le piano domine. Laura se révèle particulièrement touchante avec ses vocaux tout en retenue, secondée avec des vocaux extrêmes également "doux" de Alain... qui redeviennent agressifs avec cette montée en puissance prenante finale... qui met un point (malheureusement) final à l'album.

Seulement six morceaux, mais suffisamment longs et riches pour nous procurer toute une palette d'émotions, jalonnent ce cru 2017 d'AkromA, que je retrouve toujours aussi inspiré.
Un super album de plus pour AkromA et l'occasion pour moi de vous recommander chaudement ce groupe si vous ne le connaissez pas !

Tracklist de Apocalypse (Requiem) :

01. Kyrie
02. Offertorium    
03. Sanctus    
04. Agnus Dei    
05. Lux Aeterna    
06. In Paradisum