Paru le 4 novembre 2017, Suicide note est le premier essai de Agak, jeune groupe de Punk/Hardcore/Emo/Screamo qui s’est formé à Tokyo (au Japon donc, si vous suivez) en 2016, et qui comporte cinq membres : Ryutaro Fujiishi à la basse, Shota Utsunomiya à la batterie, Shingo Takatori à la guitare, Tomoaki Takahashi à la seconde guitare et au design de la pochette et enfin Soichiro Kodama au chant. Tous inconnu au bataillon mon capitaine (à ma connaissance du moins), que des jeunes gens prêts à montrer ce qu'ils ont dans le ventre. Avant de commencer, vous pouvez écouter cet album gratuitement, en téléchargement sur le net ici (attention, le groupe n’a mis en ligne que deux titres sur leur site, il faut chercher un peu pour trouver les six morceaux).

Nous pouvons facilement sentir l’influence qu’ont eu certains groupes (Envy, Heaven In Her Arms entre autre) sur la scène du screamo japonais, et ça ce sent avec Agak… Mais est-ce mal ? Et bien lorsqu’on apprend des grands, mais qu’on fait sa propre musique, je suis tenté de dire que non. Alors soyons clair, ils ne font pas de copier-coller comme nous pouvons l'entendre dans tant de groupes : Agak est allé à l’école, a appris des ancêtres, a eu son diplôme et nous offre maintenant son premier essai. Alors verdict ?
Chaque membre du groupe envoie son âme dans chaque morceau et ça s’entend, et surtout que c’est bon ! Le chanteur hurle, la guitare crie ses riffs, la basse et la batterie forment un duo furieux… Comment peut-on faire sentir tant d’émotions rien qu’avec de la musique ? Agak nous donne la réponse : ne pas tomber dans la surenchère.
En effet, le piège de ce genre est d’hurler pendant cinq minutes avec la batterie à fond et des riffs lourds et répétitifs. Et c’est là qu’on sent l’influence des grands : Agak nous sert des moments presque calmes, avec un duo de chant profond, entre autre, au milieu d’un titre hargneux et violent.

Ici le cinquième titre : 循環

Bon soyons clair, les gars n'ont pas inventé l'eau chaude, ce premier EP ne va pas révolutionner le genre, mais on ne leur demande certainement pas ça (pour l'instant du moins).

Alors maintenant parlons du point noir de Suicide note : sa durée. On a un total de dix-sept minutes et trente et une secondes pour six titres… dont le premier et le dernier ne sont que du... bruit d’ambiance. J’en aurais bien pris pour le double, c'est dommage, on en reste sur notre faim. Bah, c'est pas grave, nous aurons le plaisir de les retrouver pour l’été 2018, avec 4-way, un split avec les groupes Majorel, Cady et Coma Regalia. Serez-vous au rendez-vous ? Moi oui !

Pour l’anecdote, la première fois que j’ai écouté cet EP, il est passé deux fois de suite sans que je m'en rende vraiment compte ("tiens, je n’ai pas déjà entendu ce break il y a une dizaine de minutes ?").
Dix-sept minutes et trente et une secondes, ça représente le temps pour tomber sous le charme d’Agak. Alors, qu’est-ce que vous attendez ?

Tracklist de Suicide Note :

01. 辞世
02. 局面
03. 価値
04. 終点
05. 循環
06. 足掻