Acyl a été fondé en 2007 et oeuvre dans un style qualifié de Ethnic Experimental Metal.
Après un EP (The Angel's Sin) en 2010 et un album (Algebra) en 2012, voici la nouvelle livraison intitulée Aftermath.
Le line-up se compose de Reda (guitare, choeurs traditionnels, percussions), Michael (batterie, samples, choeurs traditionnels), Salah (basse, choeurs traditionnels, percussions), Abder'Rahman (guitare, choeurs traditionnels, percussions) et Amine (chant, guitare, mandoline, percussions, programmation).

Je ne connaissais pas le groupe, mais je m'attendais à une musique dans la lignée d'Arkan (Reda et Abder'Rahman en sont issus) voire Myrath ou Orphaned Land, donc un Metal peuplé d'influences orientales.


J'avoue avoir été parfois légèrement décontenancé lors de l'écoute inaugurale.
A de rares moments certes, j'ai eu du mal à accrocher sur quelques riffs, notamment syncopés, qui ne m'ont pas rendu l'écoute aussi immédiatement agréable qu'espéré de prime abord.
Pour dire les choses clairement, les groupes précités ont eu un impact très positif et direct sur moi, cela n'a pas été vraiment le cas pour Acyl, qui a nécessité une acclimatation un peu plus poussée.
Au risque de me répéter pour la énième fois, certains albums doivent mûrir plus ou moins longtemps dans la platine CD avant de dégager (ou pas) l'effet souhaité.
Acyl est donc de ceux-là, du moins pour votre serviteur...

A partir du moment où je me suis fait à tous les riffs, les écoutes se sont succédées sans accrocs et j'ai pu apprécier l'album à sa juste valeur.
Acyl brasse les styles, incorpore des éléments thrash (Numidia), prog ou heavy aux sonorités orientales qui font le charme de leur musique.
Avec le chant clair ou death et les choeurs, on obtient un style assez prenant voire addictif... en particulier lors des passages dépaysants, dont je ne me lasse pas !

Car oui, le gros point fort d'Acyl ce sont ces moments où percussions, incursions acoustiques, instruments traditionnels, choeurs et chant clair prennent le pouvoir. On retrouve d'ailleurs ces éléments sur l'ensemble des compositions et ils sont naturellement très présents.

Si le début de l'album incorpore les moments les plus percutants, un certain nombre de compositions sont plus nuancées et incarnent de véritables coups de coeur pour moi.
Ils sont le reflet de ces apports orientaux qui m'ont immédiatement et durablement accroché.

A ce titre, je citerai Muhieddine, Tin Hinan, mon morceau préféré de l'album, majoritairement cool, avec violon en tête d'affiche, mais qui ne s'interdit pas quelques explosions death ; Gaetuli qui est dans la lignée, sans oublier Equanimity, très atmosphérique, relaxant, et Pride qui est totalement acoustique, deux compositions dénuées d'éléments metal.

Aftermath est un excellent opus qui alterne passages puissants et moments traditionnels particulièrement réussis et passionnants.
Avec en outre sa production impeccable, je ne peux que constater qu'il fait indéniablement partie des albums incontournables du genre et qu'à ce titre, son acquisition me semble nécessaire !

Tracklist de Aftermath :

01. Numidia
02. Mercurial
03. Gibraltar
04. Finga
05. Muhieddine
06. The battle Of Constantine
07. Tin Hinan
08. Gaetuli
09. Equanimity
10. Pride