AC DC

Artiste/Groupe

AC DC

Album

Black Ice

Date de sortie

20 Octobre 2008

Style

Essence du Hard Rock

Chroniqueurs

Yann, Fx

Note Yann

14/20

Note Fx

17/20

Site Officiel

http://www.acdc.com

C H R O N I Q U E Yann

8 ans déjà me direz-vous depuis la sortie de "Stiff Upper Lip" ! La légende australienne du hard-rock s'est fait plutôt rare ces dernières années... Que les nombreux fans pour qui l'attente a été interminable se rassurent : la nouvelle galette de la bande à Angus "Black Ice" est arrivée dans les bacs le 20 Octobre. Mais voilà, l'absence si longue des Australiens, cette sorte de mystère a contribué à mettre la légende AC/DC encore d'avantage sur un pied d'estale. Il suffit de voir la promo mise en place par Sony pour la sortie de l'album, l'acharnement des fans pour obtenir quelques tickets pour les dates de Bercy, la presse métal écrite encensant déjà le nouvel opus... Bref, un environnement qui laisse augurer la sortie d'un album de légende par un groupe de légende et qui n'a pas le droit de décevoir !

Peut-on espérer un nouveau Powerage ? Cette chronique paraitra peut-être décalée par rapport à la presse hard-rock en général car l'auteur que je suis n'est pas un die-hard fan d'AC/DC, juste un grand amateur de leur musique qui sait rester objectif et ne se laisse par fourvoyer par les tentatives marketing. Mais revenons-en au fameux "Black Ice"... "Black Ice" paraitra donc le 20 Octobre sous 3 éditions différentes. Mais venons-en au contenu... Soyons clair, "Black Ice" est un bon album de hard-rock, un album 100% AC/DC, il contient de bons morceaux accrocheurs mais il ne s'agit pas d'un album de légende. On retiendra l'excellent single "Rock N' Roll Train", un "tube" aux riffs ultra-accrocheurs signés de la patte AC/DC.

Dès les premières notes de l'album, c'est évident, la production est moderne et monstrueuse, Brian Johnson assure de folie, le son d'Angus est détonnant et la basse plutôt mise en avant ; l'entêtant "Big Jack" qui fait taper du pied au refrain rock n' roll qu'on ne peut s'enlever de la tête ; "Smash N' Grab" aux riffs basiques sonnant à la manière des bons vieux AC/DC, un morceau à écouter à fond !! ; le bluesy-rock "Spoilin' For A Rock" au phrasé bluesy allant lorgner du côté des Rolling stones ; le speedé "Wheels" sur lequel Brian Johnson grimpe dans les aigus, un morceau accrocheur au style limite commercial plutôt inhabituel chez AC/DC.

Il est vrai qu'on note une légère évolution de style sur quelques morceaux : tout d'abord, Angus s'est mis au bottleneck sur "Stormy May Day", ce qui donne tout à coup des connotations très Rose Tattoo. Ensuite, le groupe va parfois lorgner du côté rock bluesy à la Stones. Enfin, le fait que des morceaux comme "Anything Goes" et "Wheels" sonnent un peu commercial est nouveau. Si on fait le compte, on a donc 50% de bons morceaux et de 50% de morceaux passables. Attention, rien n'est à jeter sur cet album, rien n'est mauvais, c'est juste qu'on a là un album à 2 vitesses et on était en droit d'attendre mieux après 8 ans. Par exemple, "Decibel" est répétitif, "Anything Goes" décrit par la presse métal comme "le tube" présente à mes oreilles bien peu d'intérêt, idem pour "Skies On Fire" aux riffs basiques déjà entendus 1000 fois.

Pour résumer, "Black Ice" est bien meilleur que son prédecesseur "Stiff Upper Lip", la moitié de ses morceaux nous feraient même dire que la légende qui a fait les années 80/90 est de retour. Malheureusement, l'autre moitié nous laisse un peu sur notre faim. Les die-hard fans d'AC/DC seront certainement choqués de lire cela mais Rose Tattoo et Koritni ont mis la barre plus haut sur leur dernier album !

C H R O N I Q U E Fx

Il se sera fait attendre, beaucoup ont même douté qu'il sortirait un jour, mais peu importe, le nouvel album du plus grand groupe de rock du monde (n'en déplaise à certains) est bel et bien là. « Black Ice » fait donc office aujourd'hui de Saint-Graal tellement l'attente fut longue. Pas la peine d'entamer la petite bio de rigueur, AC/DC tout le monde connait, à moins d'avoir hiberné durant ces 35 dernières années. Un style inimitable, une énergie hors du commun, et dont le seul défaut pour certains, est de faire un rock un brin répétitif. Et bien il est certain qu'AC/DC fera taire bon nombre de détracteurs avec « Black Ice », car pour la première fois en près de quatre décennies de carrière, le groupe nous sort un album que l'on peut qualifier de varié !

Entendons nous bien, AC/DC reste AC/DC, mais le groupe s'est permis quelques écarts inhabituels, comme l'utilisation d'un bottleneck pour « Stormy May Day » (en vérité un Zippo, pour l'anecdote), ou encore «Anything Goes » titre à la limite de l'A.O.R. Et le plus beau dans tout ça, c'est que ces titres font sans aucun doute partis des meilleures de cette galette. Les Boys nous prouvent une nouvelle fois qu'ils savent encore et toujours nous pondre des tubes en puissance, à l'image de « Big Jack » ou « War Machine » qui porte décidément bien son nom. Tous ces titres interprétés live s'annoncent comme étant de vraies tueries !

Autre point fort de l'album, le chant ! L'implication et l'application de Brian Johnson sur ses parties vocales est un véritable travail d'orfèvre. Beaucoup de superlatifs ont été utilisés sur la performance, en effectuant la comparaison avec quantité de vocalistes légendaires, mais Brian Johnson est depuis bien longtemps, avec son style qui n'appartient qu'à lui, une légende dont il a écrit une magnifique page avec « Black Ice ». Beaucoup de gens se sont pincé la lèvre inferieure de bonheur en écoutant Brian Johnson sur le final de « Stormy May Day ». Non décidément c'était une bonne idée de troquer ses clopes contre des Nicorettes à mâcher, on a la gorge plus fraîche.

Nouvelle originalité au programme, c'est désormais officiel après 35 ans de rumeur, il y a bel et bien un bassiste au sein d'AC/DC, la dictature des guitares des frangins Young pour le mixage d'un album des Boys a été mise en stand-by, en laissant une place de choix à Cliff Williams qui peut faire l'étalage de tout son talent, dont on ne doutait guère, mais qui peut vraiment s'exprimer aujourd'hui sur un album studio des Australo-Ecossais. Le tout évidemment accompagné par un Phil Rudd comme d'habitude impeccable derrière ses fûts, mais cela sera toujours une constante.

Je m'étale peut-être moins sur les riffs qui sont bien sûr toujours la colonne vertébrale d'AC/DC. Mais dire que Angus et Malcolm Young ont été inspirés, tiendrait presque de l'évidence. Prenez l'album qui vous parait être le pire de la discographie du groupe, vous trouverez toujours des pépites dont eux seuls ont le secret. Alors peut être que riffs et solos sont moins incisifs et énergiques que sur un « Let There be Rock », mais n'oublions pas que les frères Young sont avant tout des blues-men, qu'ils n'ont plus 20 ans, et que leurs influences ne sont pas les Rolling Stones ou Led Zeppelin, mais B.B. King et Muddy Waters. En d'autres termes il y a bien longtemps que ces gars là n'ont plus rien à prouver, et ont décidé depuis « Stiff Upper Lip » de s'approcher d'un style plus blues-rock.

En conclusion, AC/DC est plus que vivant à l'heure actuelle et nous prouve que le groupe n'a rien perdu de sa superbe ! Et... J'allais dire « cerise sur le gâteau », mais plutôt « Pasteque on the cake ». La sortie de « Black Ice » est l'occasion pour le groupe de faire une nouvelle tournée, car le groupe est plus que jamais intouchable sur scène, car comme le dit si bien Tonton Zégut sur nos ondes FM « Ceux qui n'ont jamais vu AC/DC en live, ne peuvent pas savoir ce qu'est le Rock'n'roll ! », donc si vous avez réussi à obtenir ce précieux sésame pour la première fois, vous êtes prévenu, vous n'en ressortirez pas indemne. Croyez-moi ! A bon entendeur salut ! Et n'oubliez pas, LET THERE BE ROOOOOOOCK !!