C H R O N I Q U E

AC/DC, petit combo australien commence à faire parler la poudre en 1976 sur le vieux continent, en première partie de combos prestigieux tels que Black Sabbath, Blue Öyster Cult ou Kiss. Grâce à des prestations pour le moins électriques, le nom du groupe se répand et l'intérêt monte d'un cran avec la sortie de son premier album, High Voltage.

Cet album est en fait un condensé des deux premiers albums du groupe, parus uniquement en Australie, High Voltage (1974) et TNT (1975). Il sort dans le reste du monde en 1976 sous le titre d'High Voltage mais paradoxalement contient sept titres issus de TNT et seulement deux de High Voltage. La pochette est différente également (l’originale était plus sympa, représentant un petit clebs qui pissait sur un transfo électrique estampillé du nom du groupe et c’est sûr qu’en comparaison avec Angus qui fait la grimace…). Toujours au niveau de la pochette, on voit que le logo du groupe n’est pas encore celui que l’on connaît (celui-ci n’apparaîtra qu’en 1977 avec l’album Let There Be Rock.)
Quoi qu’il en soit, c’est bien avec cet album qu’AC/DC s’est fait connaître en dehors de l’Australie. Et il était temps…

On est tout de suite frappé par la voix chaude et rocailleuse du génial Bon Scott et les riffs couperets des frères Young. Et première surprise, cette cornemuse qui déboule sur It’s A Long Way To The Top (If You Wanna Rock’n’Roll), premier hymne du groupe. Un petit rappel des vraies origines des frères Young (ils sont écossais) ? Ici, ce titre est présenté dans une version expurgée car la version présente sur l’album TNT était plus longue. Rock’n’Roll Singer enchaîne avec son rythme fait pour taper du pied. On découvre aussi un soliste talentueux, véritable pile électrique en concert, le tout jeune Angus Young (vingt-et-un ans à l’époque).
Puis vient The Jack, second hymne de l’album et toujours un grand moment des prestations live du groupe. Un petit côté blues, un petit côté caterpillar aussi avec son rythme bien lourd. Le blues, influence assumée du combo, frappe de nouveau un peu plus loin sur Little Lover (un des deux morceaux tirés du High Voltage original).
Live Wire, TNT et High Voltage portent tous les trois bien leur titre. Ce sont de petits concentrés d’énergie où l’on est pris irrémédiablement de l’envie de secouer la tête et de gueuler les refrains.
Can I Sit Next To You Girl, titre efficace, où l’on ne s’encombre pas de paroles compliquées (quelqu’un a compté combien de fois Bon disait le titre ?) Mais là est l’esprit du Rock’n’Roll. Qui se soucie des paroles ? Ceci étant dit, l’avant-dernier morceau, She’s Got Balls, tout comme The Jack, montre que nos Australiens ont le sens de l’humour.

High Voltage fait office de carte de visite pour AC/DC qui ne va pas laisser le temps à la température de refroidir en sortant quelques mois plus tard Dirty Deeds Done Dirt Cheap (presque simultanément en Australie et en Europe, cette fois-ci) et encore quelques mois après, un Let There Be Rock qui ne laissera plus aucune place au doute : ces p’tits kangourous-là, il allait falloir compter avec eux dans le monde du Rock.
AC/DC begins…

Tracklist de High Voltage :

01. It's A Long Way To The Top (if you wanna rock’n’roll)
02. Rock’n’Roll Singer
03. The Jack
04. Live Wire
05. T.N.T.
06. Can I Sit Next To You Girl
07. Little Lover
08. She's Got Balls
09. High Voltage

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