Artiste/Groupe:

A Forest Of Stars

CD:

Beware The Sword You Cannot See

Date de sortie:

Février 2015

Label:

Prophecy Productions

Style:

Black psyché et épique

Chroniqueur:

Mythos

Note:

16/20

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2015 sera une grande année pour le Black Metal, du moins tout le laisse présager : de nouveaux albums pour Enslaved, Negura Bunget, Shining, Drudkh, Der Weg Einer Freiheit mais aussi A Forest Of Stars. Sans compter une bonne flopée de jeunes groupes qui risquent de nous étonner et les surprises qui pointeront inévitablement leur nez. Préparez-vous à casser vos cagnottes, car l’année commence fort avec A Forest Of Stars !

Formé en 2007 par un club de « gentlemen extraordinaires » et excentriques, A Forest Of Stars fait partie de ces groupes de BM quasi inclassable, toujours surprenant et jamais dans le rang. Si, comme moi, vous cherchez des groupes à forte personnalité, les british ne pourront que vous satisfaire. Et si vous ne les connaissez pas encore, je vous invite à vous procurer le premier opus The Corpse of Rebirth (le plus étonnant et délirant) et A Shadowplay For Yerstedays (le plus accessible). Mais on n’est pas là pour parler vieux chiffons.

Les psychédéliques blackeux débarquent donc avec un nouveau méfait hallucinogène nommé Beware The Sword You Cannot See (héhé !). La pochette en impose et promet quelque chose de puissant et de complexe musicalement. Et c’est effectivement le cas. Drawing Down The Rain ouvre la marche et nous embarque rapidement dans l’album, grâce à une mélodie jouée au violon et soutenue par des guitares entrainantes. Puis, rapidement, la mélodie s’accélère pour entrer dans l’univers du Black Metal, avec une voix criarde et maléfique, toujours soutenue par un violon de plus en plus inquiétant. Enfin, il serait trop difficile de décrire la piste dans son entier tant les changement de rythmes, de sonorités et de voix sont nombreux et complexes (pas autant que chez Pensées Nocturnes, mais presque !).

Le ton est donné, Beware The Sword You Cannot See s’annonce grandiose, et la suite ne nous dément pas.

Les titres à rallonge c’est toujours flippant, on se dit qu’on va manger des pistes prétentieuses et imbitables. Mais ce n’est pas ce qui arrive avec A Forest Of Stars. Car complexité ne rime pas avec « bordel » ni « cafouillage », mais plutôt avec « chaos maîtrisé » et « sutures musicales ». Proboscis Master Versus The Powdered Seraphs le montre avec brio, sept minutes où l’auditeur est balancé dans tous les sens, mais toujours incroyablement rattrapé par la mélodie, jouée au violon, qui fait figure de fil d’Ariane sensuel et mélancolique.

Puis vient la saga des Pawn On The Universal Chessboard divisé en six parties. Ce qui découpe en fait l’album en deux. Mais les liens entre les deux ensembles restent évidents et construisent plutôt un jeu musical en forme de poupées russes. Le côté psychédélique est plus affirmé, et la deuxième partie puise ses influences du côté de Pink Floyd notamment, tandis qu’on croirait la dernière sortie de Suspiria de Dario Argento.

Beware The Sword You Cannot See est encore une fois une épopée incroyable, à la fois épique, complexe, puissante mais aussi plus sensible, moins BM et moins "théâtrale" que les précédents opus. Le nouveau ton délivré par A Forest Of Stars pourra dérouter les plus accros au côté un peu cinglé des british. Mais il ravira les amoureux d'épopées. Et la piste finale, Pawn On The Universal Chessboard Part 6: Let There Be No Light conclut l’opus avec singularité et enchantement. Merci à A Forest Of Stars.



Tracklist de Beware The Sword You Cannot See :

01. Drawing Down The Rain
02. Hive Mindless
03. A Blaze Of Hammers
04. Virtus Sola Invicta
05. Proboscis Master Versus The Powdered Seraphs
06. Pawn On The Universal Chessboard Part 1: Mindslide
07. Pawn On The Universal Chessboard Part 2: Have You Got A Light, Boy?
08. Pawn On The Universal Chessboard Part 3: Perdurabo
09. Pawn On The Universal Chessboard Part 4: An Automaton Adrift
10. Pawn On The Universal Chessboard Part 5: Lowly Worm
11. Pawn On The Universal Chessboard Part 6: Let There Be No Light