DREAM THEATER

Date et Lieu du concert

28 Juillet 2007
Berkeley, Californie

Chroniqueur

Didier

L I V E R E P O R T

Eh oui, je le reconnais, dans les multinationales, on n'est pas les plus malheureux. Voilà, en effet, comment je me retrouve à bosser sur notre site de Cupertino, en Californie, pour une semaine, et que je découvre, oh joie intense, que Dream Theater passe en concert non loin de là, dans la ville universitaire de Berkeley. Grâce a des collègues de bureau sympas, j'obtiens assez facilement une place. Me voilà donc roulant, sous un soleil magnifique, dans ma voiture de loc, suivant les instructions du GPS fourni, sur une highway de 2x7 voies, écoutant la radio rock 107.7 "The Bones", qui alterne du Aerosmith, LedZep, AC/DC, NickelBack et autres douceurs du style toute la journée, le paradis quoi !

Le Berkeley Community Theater est un superbe théatre, plutôt petit, avec des gros sièges confortables. On ne fume pas a l'intérieur (eh oui c'est possible), par contre l'ambiance est plutôt pas géniale à cause de ces fauteuils. Bref quand je trouve finalement mon siège (sur le balcon pile dans l'axe), le groupe Into Eternity a déjà démarré. Leur son est assourdissant et très difficile à comprendre, surtout quand on ne connaît pas. Ils finissent assez rapidement et je dirais simplement que c'était plus death métal qu'autre chose et que j'ai pas des masses apprécié.

Débarque ensuite Redemption, le son est déjà bien meilleur. Le batteur est excellent, le bassiste utilise une grosse basse 6 cordes, la guitare est assez difficile a entendre, le mixage n'est pas fameux. Là encore, je ne connais pas la discographie des gugusses, mais ca me plait nettement mieux. Ils ne jouent guère plus que 45mn et disparaissent non sans remercier Dream Theater de les avoir choisis pour leur tournée US 2007.

Finalement vers 21:40, les lumières s'éteignent et Mike Portnoy et sa clique débarquent. Le son laisse encore à désirer. La batterie emporte tout, la basse restera quasi inaudible, et la voix difficile à bien entendre. C'est trés fort. La salle n'est peut être pas tout a fait idéale pour du métal en fusion. Les effets de scène sont très sobres : un écran derrière MP qui passera des vidéos plus ou moins amusantes en permanence, un logo Majesty, un feu tricolore, des lumières mais rien de grandiose. La batterie est monstrueusement grosse, mais en fait c'est 2 sets de batterie collés, celle de gauche pour les morceaux anciens et celle de droite pour les morceaux des 2/3 derniers albums. Les claviers sont montés sur une table tournante à gauche de MP.

Ils attaquent par un Constant Motion très Metallicien qui dépote un max, Mike Portnoy est un vrai phénomène de foire, il en fait des tonnes, et son système de micro qu'il fait tourner d'un coup de poing quand il a besoin de chanter des choeurs est assez étonnant. Ils enchainent ensuite sur un Panic Attack, toujours aussi puissant. Ils entament ensuite un Scared des plus inspiré. MP a pris sa batterie de gauche, le break au piano de JR est super cool. Vient ensuite l'intro mythique de Surrounded, la foule s'excite un peu plus, mais se rassoit assez rapidos, c'est un peu naze. La voix semble enfin avoir était bien réglée (ou bien les autres jouent moins fort sur ce morceau), on a aussi droit à un solo de Keytar (clavier en forme de guitare) de JR. On enchaine sur The Dark Eternal Night, ou la voix trafiquée de MP en arrière plan est plutôt brouillon, pas facile à rendre. Heureusement la deuxième partie du morceau est phénoménale. JR nous refait un solo de Keytar que j'ai pas trouvé génial. On attaque ensuite Lines in the Sand, où la voix ressort pas terrible, le solo de guitare par contre rend super bien. James LaBrie sort même des sortes de maracas quand il a rien à faire (comme si on manquait de percu avec l'autre furieux à côté).

C'est ensuite l'intro calme de Misunderstood et MP allume son briquet, la foule fait de même avec des briquets et surtout des téléphones portables (vive le modernisme !). Bon morceau. Je dois avouer avoir arrêté de prendre des notes à ce moment là, étant plutôt absorbé par le déluge de puissance de et maitrise déployée devant mes yeux. Suivent The Spirit carries on, ou bizarrement il m'a semblé entendre un petit morceau de Marillion (à vérifier), puis In the presence of my enemies P1 et P2 qui resteront probablement un des meilleurs moments, où les parties instrumentales sont respectées à la lettre, vraiment génial. Sur les carillons, à un moment, débarquent 2 gamins de 6/7 ans, un de chaque côté de la batterie agitant les tubes avec un stick. Voilà, c'est déjà la fin.

Ils reviennent pour un rappel medley avec en vrac : Trial Of Tears, One Last Time, Learning To Live, In The Name Of God, et Octavarium. Ils terminent en saluant tout le monde. Mike Portnoy va chercher les 2 gosses et les porte dans ses bras, peut être que c'était les siens tout compte fait ? Il est minuit, c'est passé super (trop) vite, je retourne à mon hôtel, après ces 2h20 de bonheur intense !