Nile + Ex Deo + Svart Crown + Pestifer

Date

17 Septembre 2013

Lieu

Paris

Chroniqueur

Fimbultyr

L I V E R E P O R T

Soirée Death Metal au Divan du Monde en ce mardi 17 septembre !
A l’ouverture des portes, il n’y a pratiquement personne, espérons que la salle se remplira au fur et à mesure. Le show commence avec les Belges de Pestifer, qui vont nous délivrer un Death inspiré et agressif bien comme il faut. Leurs passages techniques sont bien gérés et ont le mérite de ne pas être ennuyeux, problème récurrent des parties techniques peu inspirées. Mention spéciale aux guitaristes qui assuraient vraiment, groupe à surveiller donc.

Setlist Pestifer :

Exiled To The Abyss
Witness Of The Loss
Sleepless Century
Tree Of Thorns
Contagious
Positronic Symphony

Entrent en scène les Français de Svart Crown. La salle se remplit peu à peu, même si on est loin d’être serrés dans la fosse. Malgré un souci technique rapidement maîtrisé du guitariste au tout début du set, le groupe donne toute l’énergie qu’il a pour, comme le rappelle le chanteur, leur unique date française de la tournée. En effet, ils jouent à domicile et leurs morceaux sont taillés pour le live, dans un style blackened Death bien travaillé. La barre est placée haut pour cette soirée.


Place maintenant aux Québécois déguisés en Romains d’Ex Deo. A voir le nombre de tee-shirts à l’effigie du groupe, dire qu’ils sont attendus serait un euphémisme. Dès leur entrée sur scène, on voit que les membres du groupe prennent leurs rôles de légionnaires très au sérieux, avec leurs armures et leurs airs graves. Le jeu de scène du frontman, qui consiste à cracher de l’eau régulièrement, combiné aux déclarations du style « Est-ce que vous êtes prêts pour la guerre ? » avec l’accent québécois, font sonner toute cette ambiance romaine vraiment décalée, et seuls les die-hard fans accrochent vraiment à tout ce bazar antique. Les compos du groupe, qui sont assez agréables à écouter en studio, sonnent un peu plates et sans saveur sur scène. Tout n’est pas à jeter cependant, les morceaux I, Caligvla et The Final War sont vraiment efficaces et emportent l’adhésion du public. Le bassiste du groupe apporte aussi une belle énergie sur scène. Un show dans l’ensemble assez décevant, qui contraste avec la suite.


Setlist Ex Deo :

Legio XIII 
The Tiberius Cliff (Exile to Capri)
The Final War (Battle of Actium) 
I, Caligvla 
Pollice Verso (Damnatio ad Bestia) 
Teutoburg (Ambush of Varus) 
Romulus

Et c’est au tour des titans du Brutal Death Technique de Nile de se montrer. Finie la Rome Antique, au tour de l’Egypte des Pharaons de prendre place au Divan du Monde ! Et juste avant le concert, on remarque qu’il y a de l’activité. Karl Sanders est en train de prendre des photos du haut des balcons (qui sont réservés à la presse photo) pour sa page Facebook pendant que Punchy, le manager de Nile, explique avec de grands gestes aux gens du premier rang que si quelqu’un voulait monter sur scène, Monsieur Sanders s’occuperait directement de sa personne et que ce serait brutal. Bref, une fois que George Kollias a fini de régler sa batterie, le show commence dans une salle remplie avec moins de deux cent cinquante personnes, c’est assez dommage.
Dès le début, énorme claque dans les gencives : le son est réglé au milli poil, les musiciens sont au taquet. La setlist privilégie la brutalité aux ambiances égyptiennes et enchaîne sans pause. Une belle part est accordée au dernier album, At the Gate of Sethu. Un détail est intrigant, on a l’impression que le pit est devenu un jardin d’enfants : on remarque quelques bonshommes de quatorze ans maximum en train de mosher au milieu des adultes. C’est attendrissant, sauf quand ils décident de slammer à répétition, jusqu’à trois fois par chanson...
Des fans du batteur ne cesseront de réclamer un solo qui ne viendra pas, mais les chansons sont tellement techniques que ce n’était pas nécessaire. On note aussi la présence d’un cinquième homme sur scène, le chargé de répression des tentatives d’accostage sur scène, qui a dû rester sur scène pendant tout le concert.
J’aimerai pouvoir dire que telle ou telle chanson était l’apogée du concert, mais la qualité des titres est telle que les morceaux sont plus géniaux les uns que les autres. Le concert s’achève sur l’époustouflant Black Seeds of Vengeance, avec le public entonnant en choeur le refrain.
Voilà la fin d’un concert incroyable, dont on sort l’esprit vidé, incapable de s’en remettre.


Setlist Nile :

Dusk Falls upon the Temple of the Serpent on the Mount of Sunrise
Sacrifice Unto Sebek   
Defiling the Gates of Ishtar 
Kafir! 
Hittite Dung Incantation
Enduring the Eternal Molestation of Flame 
The Inevitable Degradation of Flesh 
Supreme Humanism of Megalomania 
The Blessed Dead 
The Howling of the Jinn 
Sarcophagus
Lashed to the Slave Stick 
Unas Slayer of the Gods 
Invocation of the gate of Aat-Ankh-Es-En-Amenti
Black Seeds of Vengeance 
Outro

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