HELLFEST 2014: Le Bilan

Date

22 Juin 2014

Lieu

Clisson

Chroniqueur

Didier

L I V E R E P O R T

Pour mon quatrième Hellfest, je dois reconnaitre que c'est encore une réussite totale. Je n'y suis arrivé que le vendredi vers 13h et j'ai pu tester les navettes Douillard (ça marche et à 10 euros, c'est imbattable). Ce fut un Hellfest sans pluie, juste deux gouttes dimanche vers midi, mais le poncho sera resté au fond de mon sac. Par contre, pas de pluie implique qu'il a fait très chaud et très sec et que du coup, d'autres problèmes sont apparus. On a cuit ! Je bénis le chapeau de randonnée décathlon acheté la veille. Pas super gothique mais ô combien protecteur contre les coups de soleil. La foule cherche les points d'ombre, et le petit bois est blindé de monde à la recherche d'un peu de fraicheur. Les points d'eau sont insuffisants, j'en ai compté trois, avec de longues queues, pour remplir des bouteilles et se mouiller. On ne peut pas boire que de la bière quand même, si ? Le plus gros point noir reste la poussière soulevée par les pieds des festivaliers. le simple fait de marcher soulève de la poussière, le tout multiplié par cinquante mille rend l'atmosphère irrespirable dans les grands changements de scène. Certains portent des masques, la poussière rentre partout, yeux, nez, dents, c'est hard. Les pompiers n'interviendront que le dimanche après midi pour arroser devant la Main Stage 1, je pense qu'ils auraient dû être là avant. Je ne sais pas ce que ça a donné du côté du poste de secours, mais je pense que ça a dû défiler. Il aurait aussi été judicieux d'arroser à la lance le terrain, le soir, ou le matin tôt, histoire de coller la poussière au sol.

Je me demande aussi le pourquoi de cette barrière intermédiaire, carrément dangereuse, le vendredi. A bannir ! Malgré tout, l'ambiance est toujours incroyable, quatrième année pour moi et toujours pas un geste de mauvaise humeur, ni l'ébauche d'une bagarre. La tendance de l'année dernière se confirme aussi au niveau des filles, qui sont de plus en plus nombreuses. Avec leur mec, ou sans, et de tous âges. Et non monsieur, pas que des gothiques qui font peur !

Il est clair que par rapport à 2011, il est plus difficile de circuler. Changer de scène se planifie. Aller faire ses interviews au Point Presse est plus compliqué, il faut s'organiser. J'en avais trois cette années (Red Mourning, Walking Papers et Blues Pills), le point presse était une vraie cocotte minute, pas cool pour ceux qui y passent leurs journées, il va falloir songer à climatiser. L'interview avec Duff McKagan dans leur tour bus climatisé fut un moment tellement inoubliable que j'ai merdé les manips de mon enregistreur et me suis retrouvé avec vingt minutes de vide. Le boulet ! J'ai fait ce que j'ai pu pour retranscrire l'interview de tête. En tout cas, un grand merci à Roger et aussi à Olivier et Tristan.

Un point logistique m'a semblé être en amélioration par rapport aux années précédentes, ce sont les toilettes : pas trop d'odeurs dégueu et un système de pissotières de 100m de long très efficace. Côté ravito, on a toujours un grand choix à des prix raisonnables, seule la bière me semble chère payée. Il y a pas mal d'attente de partout, mais les gens sont patients et plutôt disciplinés. Seul souci avec les stands bouffe, c'est leurs heures d'ouverture. Pas mal de monde cherchait encore à manger après les têtes d'affiche et la plupart des stands avaient fermé leur rideau.

Le stand dédicace a toujours autant de succès, avec des files d'attente pour voir les uns ou les autres. C'est quand même un côté sympa de ce festoche.

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Côté programmation, c'est une fois de plus le top. L'éclectisme du festival est un atout qui me fait revenir chaque année. C'est sûr que par moment, l'éclectisme a ses limites, car placé pour une tête d'affiche, on se tape des concerts qui sont, la fatigue aidant, totalement subis (Emperor fut une véritable purge pour moi, par exemple). Mais malgré tout, j'adore ce festival qui est capable de nous aligner d'affilée Extreme, Dagoba, Status Quo, Hatebreed, Soulfly, Deep Purple, Aerosmith et Avenged Sevenfold sur les MainStage. Les fans se mélangent, les clivages tombent, c'est culturellement formateur, j'adore le concept. Un point à corriger au niveau des balances. Il faut respecter l'artiste en cours, si le morceau est calme (c'est quand même rare), respecter et attendre quelques minutes. Les fins de soirées autour des feux sont toujours très prisées, faut dire que c'est vraiment sympa.

 

Encore bravo pour les décorations. je n'ai pas essayé la grande roue, mais je trouve quand même que c'est un plus qui ajoute un côté fiesta et carnaval à l'ensemble. Une idée d'amélioration serait d'avoir un grand chapiteau de repos, pour s'abriter du soleil (ou de la pluie) et y prendre son repas ou un verre. Réchauffement climatique ou coup de bol, il faudra quand même prévoir plus de points d'eau.

Côté équipe, c'était parfait, nous avions reconduit le line-up de l'année dernière, mais dû trouver un nouveau gite qui au final était encore mieux que celui des années précédentes. Chut, je ne vous dis pas où, je compte bien y retourner l'année prochaine avec les mêmes...

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Mes meilleurs moments de 2014 : Aerosmith, Walking Papers, Blues Pills, Annihilator, Rob Zombie, Angra, Zodiac et mon entretien avec Duff !

 

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