HELLFEST 2014: Jour 1

Date

20 Juin 2014

Lieu

Clisson

Chroniqueur

Philippec, Didier, Lurk, Deicide5000, Fimbultyr

L I V E R E P O R T

Angelus Apatrida (Mainstage 2 - 10:30) (Lurk)

Ça y est, premier jour d'un week-end qui s'annonce long ! Après une attente sous un soleil déjà de plomb, les vigiles nous laissent progressivement passer sous ce magnifique échafaudage prenant des airs d'église. C'est bien la première fois que je vais communier, et avec quel empressement !

Premier concert de la journée, les jeunes Espagnols d'Angelus Apatrida font résonner leur thrash sur la mainstage 2. Je m'approche, et profite de leur énergie communicative pour me réveiller dans la fraîcheur toute relative de cette fin de matinée. Les Espagnols nous servent une musique tonique, un set carré. Rien à redire, pour un premier groupe, c'est très agréable. On remarque qu'ils ont déjà un public conquis. 

Setlist d'Angelus Apatrida: 

01. Violent Dawn 
02. Of Men And Tyrants 
03. Vomitive 
04. Give'Em War 
05. You Are Next 
06. Blast Off 
07. Legally Brainwashed

Mars Red Sky (The Valley-10:30) (philippec)

Comme chaque année, l'ouverture du site ne se fait qu'une demi-heure avant les premiers concerts. En plus, n'ayant eu le pass presse que la veille, j'ai dû faire la queue pour récupérer mon pass photo. Une fois le sésame entre mes mains, je me rue vers The Valley pour y voir le groupe de stoner français, Mars Red Sky.

J'arrive sous un chapiteau pratiquement plein, les Bordelais jouent leur troisième titre, Marble Sky. Le public semble hypnotisé par la musique du trio... je suis dans le pit pour prendre quelque photos mais j'ai du mal ! Mes membres sont pris de tremblement ma tête se met à bouger toute seule dès l'entame de Hovering Satellites, un titre à la fois puissant et groovy. L'osmose est faite entre nous et les musiciens de Mars Red Sky, le set se termine en vraie messe avec The Light Beyond, long titre aux ambiances envoûtantes.

Comme le groupe 7weeks l'année dernière, même heure, même endroit, Julien Pras (chant, guitare), Jimmy Kinast (basse, chant), Matgaz (Batterie) peuvent être fiers de leur prestation et d'avoir fait chaviré le public de The Valley. Moi, j'en sors avec le regret d'avoir raté les deux premiers titres joués mais j'espère bien assiter un jour à un concert entier de Mars Red Sky !

Pour finir si vous voulez en savoir plus sur ce groupe, voici une interview que le trio a accordé récemment à notre webzine (ici).

 

Setlist Mars Red Sky:

01. Arcadia
02. Be My Guide
03. Marble Sky 
04.Hovering Satellites
05. The Light Beyond

Nightmare (Mainstage 1 - 11:05) (Lurk)

J'enchaîne sur la Mainstage 1 avec Nightmare, groupe de heavy, dont j'avais eu les échos d'une très bonne réputation. Ça ne se dément pas sur scène avec une prestation de vieux de la vieille qui savent clairement y faire. Ce groupe français, qui existe depuis plus d'une trentaine d'années, est malgré les années toujours aussi enthousiaste sur scène. Son chanteur Jo Amore, comme à son habitude, communique pas mal entre les titres et il crée rapidement un lien avec le public qui, au fil des titres joués, prend plaisir à être devant la Mainstage 1. Il faut dire aussi que Jo a vraiment une belle présence sur scène et tient un chant très bien exécuté, rappelant dans son allure, sa gestuelle et sa voix le fameux Ronnie James Dio.

Magnifique !

Crédits photos: JM.GREE

Setlist Nightmare: 

01.The Aftermath (intro)
02. Bringers Of A No Man's Land
03. The Preacher
04. I Am Immortal
05. The Gospel Of Judas
06. Forbidden Tribe
07. Eternal Winter

Doyle Airence (Mainstage 2 - 11:40) (Lurk)

Je ne bouge pas beaucoup et reviens devant la mainstage 2 pour voir jouer Doyle Airence. Le public est un peu plus épars, je ne suis pas sûr que beaucoup de monde les connaisse. Le groupe arrive sur scène et nous sert son post metal avec une très bonne interprétation. Connaissant l'album, ils ont très bien réussi à retransmettre les émotions de celui-ci. Malheureusement, un show en pleine lumière sur une scène aussi grande, ça me paraît un peu décalé comparé à l'aspect très introspectif de leur musique. D'autant plus que le groupe demandera à une ou deux reprises de brandir le poing et de ponctuer tout cela à l'aide de "hey" eux aussi assez déplacés. Un show en demi-teinte, qui aurait mérité l'atmosphère plus intimiste de la Valley.

Conan (The Valley - 11:40) (philippec) 

Après  Mars Red Sky qui ont bien assuré une heure auparavant dans the Valley, me voila de retour pour y voir le groupe de Doom, Conan.

Les Britanniques qui arrivent sur scène tout de noir vêtus avec casquettes et capuches sur la tête, montreront à peine leurs visages mais ils ne sont apparemment pas là pour un défilé de mode ! Ils sont là pour nous en mettre plein les oreilles ! Les basses du premier morceau Crown of Talons ainsi que les hurlements de Jon Davis (chant et guitare) transpercent The Valley. Le tempo et le niveau de graves imposés par Conan rythme les pulsations du public qui se retrouve au fil du set complètement hypnotisé par la musique du trio. Sans une parole entre les titres, Jon Davis, Phil Coumbe (basse) et Paul o'Neil (batterie) continuent d'entretenir le mystère, seul la musique compte ! Le trio  enchaîna trois autres titres : Foehammer, Hawk as Weapon, Altar of Grief puis nous laissa.

Le public écrasé par ce set pachydermique délivré par Conan a eu du mal à sortir de sa torpeur. Je pense que beaucoup de gens le feront en gardant une drôle de sensation. Pour moi, ce fut celle d'avoir vu un concert qui me marquera à jamais !

Setlist Conan:

01. Crown of Talons
02. Foehammer
03. Hawk as Weapon
04. Altar of Grief

Crossfaith (Mainstage 1 - 12:15) (Lurk)

Encore une fois je n'ai pas beaucoup de marche à faire, car cette fois-ci ce sont les cinglés de Japonais de Crossfaith que je vais voir sur le mainstage 1. Et là, si je m'attendais à quelque chose d'énorme, mes attentes ont été dépassées ! Un public plus que présent à répondu à l'appel, et le bordel n'a pas tardé à commencer sous les coups de boutoir de l'électro-metal du groupe. C'est le premier gros concert de la journée pour moi, et je m'aventure sans hésiter dans les pogos, emporté que je suis par la folie que provoquent en moi ces Japonais. Ils ne joueront qu'une petite demi-heure, mais une demi-heure de défouloir total. Le chanteur ira même jusqu'à se faire porter par la foule et continuer à chanter, un régal.

Setlist Crossfaith:

01. We Are the Future 
02. Monolith 
03. Jägerbomb 
04. Countdown to Hell 
05. Eclipse 
06. Leviathan 

Caspian (The Valley - 12:50) (philippec)

The Valley suite... Me revoilà sous ma tente fétiche pour y découvrir Caspian, un groupe de post-rock  originaire des États-Unis, qui va très vite envoûter The Valley en nous proposant une musique exclusivement instrumentale et très athmosphérique. Même si les musiciens qui composent Caspian, eux, avancent à visage découvert, comme Conan le groupe précédent, ils sont peu bavards entre les titres, préférant préviligier leur musique. Les Américains nous joueront cinq titres : The Raven, Malacoda, Sycamore tirés de leur album Tertia (2009), et Gone In Bloom and Bough, Halls of the Summer que l'on trouve sur Waking Season (2012). Le tour de force de Caspian c'est que même si elles ne sortent pas du même album, ces cinq compositions n'en deviennent plus qu'une et le concert, au fil des ambiances imposés par cette musique à la fois athmosphérique et puissante, se transforme en un vrai voyage. Sur le titre final, Sycamore, il se passe quelque chose d'unique sous the Valley, on sent une telle osmose entre Caspian et nous, le public, que l'on ne fait plus qu'un avec le groupe.

La sincérité de cette musique a transporté tout l'auditoire vers d'autres cieux. Nous étions en lévitation et à la dernière note jouée par Caspian, il fut dur pour nous de retoucher le sol et de revenir à la réalité !

Je tiens là ma découverte de cette édition 2014. Caspian est un groupe qui mérite d'être connu ! Sa musique est un enchantement, le public revient de ce voyage plein de reconnaissance envers ces musiciens qui leur ont donné tant de plaisir et de sincérité !

Setlist Caspian :

01. The Raven
02. Malacoda
03. Gone In Bloom and Bough
04. Halls of the Summer
05. Sycamore

Downfall Of Gaia (The Valley - 14:20) (Lurk)

Après une pause repas méritée, direction la Valley pour voir Downfall Of Gaia. Je me retrouve tout devant la scène, mais aussi pile en face des murs de son. J'ai mangé pendant tout le concert des saccades remuant sévèrement ma pomme d'Adam et mes tripes, cela participant activement au malaise (volontairement) provoqué par la musique. Je me suis retrouvé immergé pendant quarante minutes dans un monde que je ne contrôlais plus, tantôt chaotique, tantôt atmosphérique et déchirant. La prestation scénique des Allemands tiens du shoegaze et c'est tant mieux. Ils nous balancent leur musique à la tronche, ne nous parlent pas, et se cassent avec tout juste un merci et au revoir. Et c'est ce qu'il faut. Je suis venu pour me faire rouler dessus, je ne suis pas sorti déçu.

Loudblast (The Altar - 15:10) (philippec)

Le set de Genenna est à peine fini sous le Temple que le public se retourna vers la scène de the Altar à l'entrée de Loudblast. Le double chapiteau est bondé et une grand partie des gens restera à l’extérieur pour voir le set de nos vétérans du death. 

Hervé Coquerel entre le premier et tend ses baguettes vers nous pour nous saluer, suivi par le père Buriez. C'est l'ovation ! Depuis l'arrivée d'Alex Lenormand (Basse) et de Drakhian (guitare) à leurs cotés, les deux compères semblent avoir rajeuni, en fait on sent qu'un nouvel élan porte le groupe.

Loublast entame le set par A Bloody Oath, un titre de Burial Ground, leur dernier opus. Le public est de suite réceptif à ce brûlot, Stef en grande forme est tout sourire en voyant l'affluence et il nous fera savoir entre presque chaque titre son bonheur de jouer sur cette scène et d'être là devant nous cet après-midi. Pour ce concert, tout souri à Loudblast : en plus de l'engouement du public, le quator a aussi avec lui le gros son ! La setlist jouée donne la part belle à Frozen Moments Between Life and Death (2011) et Burial Ground (2014) les deux derniers albums des Lillois, les titres choisis passent super bien. Je donnerai une mention spéciale à A Bloody Oath, From Dried Bones et The Bitter Seed. Bien entendu, on ne peut oublier le duo Cross the Threshold et My Last Journey qui sera le final apocalyptique du show Lousblast.

Après leur énorme prestation, on s'aperçoit que nos quatre frenchies ont vraiment pris un autre dimension, le public présent était international et il ne s'est pas retrouvé là par hasard, il était là pour Loudblast, le groupe de death qui déchire ! Ce concert sera au final un de mes moments préférés de cette édition 2014 et une excellente surprise aussi !

Setlist Loudblast :

01. Intro
02. A Bloody Oath 
03. The Bitter Seed 
04. The Abstract God 
05. Emptiness Crushes My Soul 
06. From Dried Bones 
07. Never Endin' Blast 
08. Flesh 
09. The Horror Within 
10. Cross the Threshold 
11. My Last Journey

Stick To Your Guns (Warzone - 15:10) (Didier)

Je ne connaissais rien à ce groupe de punk hardcore californien, mais le running order fait que je n'ai rien de mieux à faire que de venir tester la Warzone (ça sera d'ailleurs ma seule visite). Je suis sous le charme du chanteur. Il est coreux, certes, tatoué et hurleur, mais il est aussi philosophe, et il balance de petits discours entre les morceaux que je trouve bien sentis (politique, environnement, racisme, ...). Je ne sais pas si tout le monde capte, mais en tout cas tout le monde crie et l'ambiance est bonne. Il fait super chaud, le sol est très sec, et à chaque fois que ça s'agite dans le pit, la poussière vole. On comprend ce qui va nous attendre devant les mainstages, en puissance 10. Leur musique est rentre-dedans, super pêchue, et comme souvent avec le hardcore, je suis assez emballé quand c'est en live alors que je ne suis pas hyper fan sur album. C'est, pour moi, une musique festive qui s'apprécie en concert. Et c'est le cas pour mon premier concert du Hellfest 2014.

StickToYourGuns Hellfest 2014

StickToYourGuns Hellfest 2014

StickToYourGuns Hellfest 2014

Setlist Stick To Your Guns :

01. Against Them All
02. Empty Heads
03. The Bond
04. Bringing You Down
05. What Goes Around
06. We Still Believe
07. Life in a Box
08. Diamond
09. Such Pain
10. D(I am)ond
11. Built Upon the Sand
12. Amber

Trivium (Mainstage 2 - 17:50) (Lurk)

Je m'en retourne ensuite devant les mainstages, dans l'unique but de voir Rob Zombie. J'assiste donc d'un oeil distrait à un Therapy? qui ne m'a pas marqué plus que ça, suivi à ma grande surprise de Trivium qui était annoncé beaucoup plus tard. J'en suis assez content car sinon ils seraient passés à la trappe face à Septicflesh. Trivium, c'est un groupe que j'ai très peu écouté sur CD, mais dont j'ai toujours eu les échos, je connaissais donc quelques morceaux et étais curieux de les voir en live. On voit bien que ce groupe est composé de mecs qui en veulent et qui on l'habitude de faire de gros festivals, mais pourtant je suis resté assez sceptique tout du long et à aucun moment, je ne me suis senti emporté. Le chant de Matt Heafy ne m'a vraiment pas convaincu et je ne comprends toujours pas comment un tel groupe réussi à se trouver en haut des affiches de festivals... 

Setlist de Trivium :

01. Brave This Storm
02. Built to Fall
03. Strife
04. Black
05. Anthem (We Are the Fire)
06. Dying in Your Arms
07. Through Blood and Dirt and Bone
08. Down from the Sky
09. Capsizing the Sea
10. In Waves
11. One Winged Angel

 
M.O.D (Mainstage 2 - 16:00) (Deicide)

Bubble Butt, Get a Real Job ou encore Aren’t You Hungry?, tels sont les titres de MOD, bien déconnants. Method Of Destruction ne fait pas dans la dentelle. Ca me rappelle mes 18 ans au tout début des 90’s, quand on s’échangeait des cassettes (bouh le vieux) en pleine vague de thrash, de death, de crossover et j’en passe. Une très bonne époque, vous êtes passés par là aussi (le fun des 18 ans). MOD nous livre son thrash puissant, rythmé avec ses gros riffs. Billy Milano (le chanteur fondateur) évoque au passage sa surprise d’être sur la Main Stage. Il nous exprime sa surprise d’être taggé du titre honorifique de "metal legend".  Sans aller jusque là (un peu mytho quand même) c’est tout de même un bon choix d’avoir programmé MOD sur la Main Stage. Je m’éclate sur des titres qui font bien bouger et vous laissent la nuque meurtrie.  On a droit au Hate Tank, véritable tuerie en réponse au Love Boat. Putain, c’est bon. Un petit hymne aux premières années de lutte anti sida avec le fameux No Glove No Love. Le charme champêtre de Clisson n’empêchera pas Billy de nous envoyer son I Love Livin’ In The City, un rock soutenu plus délirant qu’agressif. Billy Milano a 50 ans mais il a encore la pêche, n’a pas grossi (il était déjà très bien portant à l’époque). Un rendez vous que je suis content de ne pas avoir loupé.
 

Crédits photos: Florent Mr Crash B. de Magik Shooting

Setlist de M.O.D :

01. Aren't You Hungry?
02. Get a Real Job
03. Imported Society
04. No Glove No Love
05. True Colors
06. Thrash or Be Thrashed
07. Let Me Out
08. I Love Livin' in the City
09. Kill Yourself
10. Milano Mosh
11. Fuck the Middle East
12. Pussywhipped
13. Fist Banging Mania
14. Speak English or Die
15. United Forces
 

Therapy? (Mainstage 1 - 16:55) (Deicide)

Les Irlandais du Nord prennent la Mainstage progressivement d’assaut. Moi, je suis fou de l’album Troublegum et mis à part deux-trois chansons, c’est tous les incontournables de cet album que jouera Therapy?, Knives, etc. Andy… n’a pas pris une ride, du moins son rock musclé n’en a pas pris. Je suis néanmoins surpris de la réaction du public. Autour de moi, je vois peu de personnes reconnaissant les chansons. Moi je reprends les refrains… après tout, du moment que je m’éclate... Je ne suis pas sûr que Therapy? ait plu au final.

Therapy? Hellfest 2014

Therapy? Hellfest 2014

Setlist Therapy?: 

01. Knives 
02. Screamager 
03. Teethgrinder 
04. Trigger Inside 
05. Die Laughing 
06. Unbeliever 
07. Misery 
08. Rust 
09. Isolation (Joy Division cover)
10. Still Hurts 
11. Potato Junkie 
12. Stop It You're Killing Me 
13. Breaking the Law (Judas Priest cover)
14. Nowhere 


Rob Zombie (Mainstage 1 - 18:45) (Didier)

Plutôt étrange, mais au départ je ne voulais pas voir ce concert. J'avais subi celui d'il y a quatre ans en première partie de Iggy Pop. Il était beaucoup plus tard dans la journée à l'époque, on était déjà bouillis et on n'avait pas supporté Rob et ses zombies plus de trois morceaux. Et bien là, je dois admettre que j'ai beaucoup aimé la prestation et que je la mettrais même dans les cinq meilleurs concerts de mon Hellfest 2014. Le son est excellent, un des meilleurs ce jour, et le metal de Rob et ses accolytes super pêchu. C'est déjà l'heure où le soleil descend et les musiciens sont superbement éclairés. Ca me permet de réussir de beaux clichés. Ils sont tous les quatres grimés : John5 avec une peinture qui lui coupe le visage en deux, le bassiste, a des airs de Jack Sparrow et le batteur un grosse croix inversée sur la gueule. On n'aura jamais autant vu de Telecaster au Hellfest que cette année, entre Status Quo et John5. La collection de John5 est carrément exceptionnelle, c'est sûr qu'à côté des vieilles de Status Quo toutes usées, ça fait un choc. Mais l'esprit Telecaster demeure. Ils jouent plusieurs titres de White Zombie. Dans la foule Rob repère un masque de cheval qu'un mec brandit au bout d'une frite de piscine, il demande au mec de la sécurité de la lui amener et l'enfile pendant un moment. John5 la piquera aussi un moment. Il jouera aussi avec un masque noir de chevalier. Rob prendra un bain de foule aux premiers rangs pendant un bon moment et John5 nous fera un petit solo de guitare plutôt sympa. Rob fini son set avec un drapeau français en guise de cape. Franchement un excellent concert.

Rob Zombie Hellfest 2014

Rob Zombie Hellfest 2014

Rob Zombie Hellfest 2014

Rob Zombie Hellfest 2014

Setlist Rob Zombie :

01. Dragula
02. Superbeast
03. Living Dead Girl
04. Dead City Radio and the New Gods of Supertown
05. More Human Than Human
06. Sick Bubble-Gum
07. Never Gonna Stop (The Red, Red Kroovy)
08. House of 1000 Corpses
09. Am I Evil?
10. Thunder Kiss '65

Kylesa (The Valley - 19:45) (philippec)

Non, non je ne suis pas encore sous The Valley pour chercher la fraîcheur ! Si j'y ai passé une bonne partie de la journée, c'est que les groupes choisis pour cette première journée sont vraiment top ! Et Kylesa, dernier groupe vu sous ce chapiteau aujourd'hui, ne va pas me faire mentir !

Ce groupe originaire de Savannah (Etats-Unis), évoluant entre sludge, crust punk et psychédélisme, connait une certaine célébrité depuis l'album Time Will Fuse Its Worth, mais aussi par le fait que Kylesa a deux batteurs dans ses rangs, Eric Hernandez et Carl McGinley. Les deux compères ne sont pas sur scène pour se tirer la bourre ! Ils ont un jeu très complémentaire, cela se ressent dès les premiers titres joués, To Forget et surtout Long Gone. Il n'y a pas qu'eux que l'on admire sur ces morceaux, Laura Pleasants, la chanteuse et guitariste, est en forme, sa voix, majestueuse, charme d'entrée le public. Celle de Phillip Cope, l'autre guitariste chanteur, n'est pas en reste sur Don't Look Back ou Tired Climb, lui aussi assure, on sent un vrai travail de la part des deux chanteurs, ils seront bien en place tout le long du set. Comme la plupart des groupes qui passent sous cette tente, Kylesa ne sera pas très bavard entre les titres mais on sent les cinq musiciens très contents de passer encore une fois sous The Valley. Les titres s'enchaînent, l'intensité monte, monte... Et Kylesa et son public seront en communion totale jusqu'au dernier titre joué, Said and Done  !

Avant ce concert, beaucoup de personnes croisées dans le carré Vip tendaient à me dire qu'un show de Kylesa c’était du quitte ou double, eh bien je peux dire à ces oiseaux de mauvaise augure que le groupe, porté par ses fans et un son magnifique, était ce 20 juin 2014 dans un grand jour !

Toutes les personnes présentes sont sorties de The Valley comblées par cette superbe prestation que nous ont offerts les cinq musiciens de Kylesa ! Un grand moment de ma journée et sûrement de cette édition !

Selist Kylesa :

01. To Forget 
02. Long Gone 
03. Don't Look Back 
04. Tired Climb 
05. We're Taking This 
06. Unspoken 
07. Running Red 
08. Hollow Severer 
09. Said and Done 


Sepultura (Mainstage 2 - 19:50) (Lurk, Deicide)

(Lurk) Puis vient le tour de Sepultura, un début de fatigue pointant, je me mets vers le fond et profite du concert d'un endroit où l'espace personnel dépasse les vingt centimètres carrés. Le groupe nous délivre un excellent show, saupoudré de classiques. Quel plaisir d'entendre live ces titres qui ont bercé mes années lycée. Et je reste marqué par un coup de gueule passé par le chanteur à un moment donné : "je sais qu'il y a des mauvaises langues qui peuvent dire certaines choses à notre propos, il y en a peut être même parmi vous, mais Sepultura c'est nous et personne d'autre !". Pas d'inquiétudes les mecs, vous n'êtes peut-être pas le line-up d'origine mais vous portez l'étendard bien haut !

(Deicide) Bon, ça fait plaisir de revoir Sepultura (qui m’avait fait faux bond en mai 2013 à Toulon pour cause de blessure du batteur… quel bourrin).  Notre ami Derek (le chanteur gigantesque) est en forme. Si bien qu’au début on aurait très bien pu le confondre avec Omar Sy. Eh oui, “basta le look rasta”. Derek a la tête rasée. Bon, après ces considérations “mode”, passons à la zique.  Personnellement, je suis déçu de leur prestation. Beaucoup trop de chansons non cultes dans leur set. Quand on est un vieux fan comme moi, on ne peut pas oublier que Sepultura sans Cavalera (au sens plus un seul des deux frères), c’est comme du Canada Dry pour un amateur de whisky… ça n’a rien à voir.

Crédits photos: Florent Mr Crash B. de Magik Shooting

Setlist Sepultura :

01. The Vatican 
02. Kairos 
03. Propaganda 
04. Impending Doom 
05. Manipulation of Tragedy 
06. Convicted in Life 
07. Dusted 
08. Refuse/Resist 
09. Arise 
10. Ratamahatta 
11. Polícia (Titãs cover)
12. Roots Bloody Roots 

Kataklysm (The Altar - 20:45) (philippec)

Après Kylesa je me presse pour aller vers la Mainstage 1 pour voir Iron Maiden mais impossible de me frayer un chemin sans me battre, donc je renonce et je vais vers The Altar où joue le groupe de Death canadien Kataklysm. Pourquoi ce choix ? Eh bien je les ai déjà vus en concert et j'ai apprécié leur prestation !

Le concert commence avec Elevate, un titre bien enlevé qui prouve que les québécois ne sont pas là pour faire de la figuration. Le suivant, The  Ambassador Of Pain, est encore plus énervé ! Il n'est pas facile de passer au même moment que la tête d'affiche du soir, mais les musiciens de Kataklysm en sont bien consients, c'est pour ça  que  tout le long du set Maurizio, le chanteur, va remercier le public présent ! Au fil des titres joués, l'affluence sous The Altar grossit, Kataklysm fait plus que le job. Pendant que les musiciens font tourner leurs tignasses et que le public headbangue en rythme, l'ambiance monte, monte... Pour ce concert, Kataklysm a choisi  de jouer une setlist ne contenant que des titres très violents et punchy comme The Resurrected, Like Animals, As I Slither, Prevail... Le groupe ne s'est pas trompé, le public est très réceptif à ce choix.

Quand je sors de The Altar, comme la majorité du public,  je suis heureux d'avoir passé ce moment avec les musiciens de Kataklysm qui ont su, par leur professionnalisme, tirer leur épingle du jeu. Et après avoir écouté quelques titres de Maiden (son pourri), je ne regrette pas mon choix !

Setlist Kataklysm:

01. Elevate 
02. The  Ambassador Of Pain
03. If I Was God ..
04. The Resurrected 
05. Crippled & Broken 
06. Like Animals
07. As I Slither 
08. In shadows & Dust 
09. Iron Will
10. Prevail
11. Push The Venom 


Iron Maiden (Mainstage 1 - 20:55) (Didier)

Je n'attendais rien de particulier de Maiden, juste de passer un bon moment. Ce fut le cas. Nous avons opté pour une place à une vingtaine de mètres de la scène, plein centre. Et ce fut une première erreur due à cette barrière intermédiaire installée seulement le vendredi. Trop de passage (putain mais jamais vous arrêtez de circuler les mecs ! Et regardez un peu la scène !), émeute à la fin... bref, pas super la barrière, content qu'elle ait disparue le lendemain. Sur scène, je trouve que c'est minimaliste, le décor est gentillet, les backdrops changent à chaque morceau, mais ça fait un peu has been, un écran géant non ? Bruce se démène et parle au public en français pendant tout le concert. Il sait tout faire, ce mec. En plus, il se met tout le monde dans la poche en annonçant avec un sourire malicieux le score de France - Suisse à intervales réguliers. Sympa (le mec et le score !). Les morceaux de légende défilent mais je trouve le son brouillon et pas à la hauteur de la légende. On n'entend peu les différents solos de guitare et très peu la basse d'une de mes idoles, merde quand même ! En tout cas, d'où je suis, c'est pas top. Les musicos bougent un peu. Janick doit être adepte de gym, il passe son temps à jouer en faisant des étirements. Steve fidèle à son style, mitraille la foule de sa Fender. Bruce fait le show, montant régulièrement à l'étage supérieur de la scène, notamment pour The Trooper, avec son blazer rouge et son drapeau anglais. Ca en jette. On aura droit a une petit blague sous forme d'extrait de Metallica. Le rappel est dantesque. Je suis content de la soirée, mais franchement le son laisse à désirer, ça gâche un peu le plaisir.

Setlist Iron Maiden :

01.Moonchild
02. Can I Play with Madness
03. The Prisoner
04. 2 Minutes to Midnight
05.
Revelations
06. The Trooper
07. The Number of the Beast
08. Phantom of the Opera
09. Run to the Hills
10. Wasted Years
11. Seventh Son of a Seventh Son
12. Fear of the Dark
13. Iron Maiden
-----------
04. Aces High
05. The Evil That Men Do
06. Sanctuary

Iron Maiden HellFest 2014

Iron Maiden HellFest 2014

Iron Maiden HellFest 2014

Iron Maiden HellFest 2014

Death To All (The Altar - 22:55) (Deicide, Fimbultyr)

(Deicide) Le show à ne pas manquer pour les amateurs de technicité. Je ne pouvais louper Death to All (que je préférais à Sabaton), le groupe qui refait vivre les hymnes de Chuck Schuldiner, leader disparu et regretté de Death. Je note Sean Reinert à la batterie avec son acolyte de toujours Paul Masvidal à la gratte. Les connaisseurs se souviennent qu’on doit à ces deux larrons la formation Cynic (groupe au zénith du death metal technique des années 90’s). Masvidal et Reinert ont surtout gagné leurs lauriers au titre de leur collaboration avec Chuck sur l’album Human en 1991. Au chant et guitare, Max Phelps (qui prête un coup demain à Cynic de temps à autre), et à la basse, le légendaire Steve DiGiorgio (qui était aussi sur Human). Je suis super déçu du son. Quel gâchis ce son de merde, ça crache à plusieurs moments. Pauvres musiciens.  Au milieu du set, Sean et Paul laissent leur place à 2 autres virtuoses : Hanness Grossmann et Steffen Kummerer respectivement batteur et chanteur guitariste de Obscura.
Chaque chanson a droit à sa petite intro, un texte évocateur exprimé par le chanteur suivi d’une éventuelle intro musicale inédite. Je pense qu’un des sommets du set est le fameux Crystal Mountain, monstre de technicité issu de l’album Symbolic. Non moins bien interprétée, Suicide Machine, éloge du “mercy killing”. Le set se finit (ou presque) avec Zombie Ritual tout droit sorti du premier album de Death, Scream Bloody Gore.
Au final, quand on aime, ça passe vite. C’est court comme concert mais quand on a été fan de Death à l'époque, on passe un très bon moment. Certains autres sont déçus (j’entendais quelques ronchons)… mais que croyaient ils ? Que Chuck serait ressuscité pour l’occasion ?

(Fimbultyr) Juste après Iron Maiden, c'est maintenant l'heure de Death to All. Les gaillards qu'on ne présente plus accompagné de Max Phelps sont ici en tournée hommage au très regretté Chuck. La Altar déborde tant l'affluence est importante. Le show est mené principalement par Steve DiGiorgio, qui tiendra le rôle de frontman. Max fait son boulot de manière exemplaire, en essayant de coller le plus possible au style de son glorieux prédécesseur, sans ajouter trop de touches personnelles qui n'auraient pu qu'énerver les puristes. Je ne sais pas s'il est nécessaire de préciser que chacun des musiciens sur scène démontre une fois de plus son statut de légende. DiGiorgio et sa fretless assurent des basses d'une profondeur démente, tant sur le plan du son que sur celui des morceaux. Paul Masdival est avec son (affreuse) guitare sans tête, et balance avec une fluidité hors du commun toutes ses parties. Reinert, derrière ses fûts, gère calmement son affaire. C'est une succession de classiques qui s'imposent comme des évidences, Flattening of Emotions, Suicide Machine, Crystal Mountain ou Symbolic pour ne citer qu'eux.

Setlist Death To All :

01. Flattening of Emotions 
02. Left to Die 
03. Suicide Machine 
04. Spiritual Healin
05. Crystal Mountain 
06. Spirit Crusher 
07. Symbolic 
08. Zombie Ritual 
09. Pull the Plug 

Slayer (Mainstage 2 - 23:00) (philippec) 

Après Kataklysm, je retourne vers les Mainstages, du moins j'essaye, une fois le show de la mémé de fer terminé. Cela se décante enfin et je peux me rapprocher de la mainstage 2 pour voir Slayer !

Hell Awaits raisonne dans la nuit clissonnaise, le public exulte, puis The Antichrist s'enchaîne, comme sur le live Decade Of Agression, cela devient de la folie furieuse ! Les Américains font vite savoir qu'ils ne sont pas là pour jouer les doublures, leur setlist est remplie de brûlots qui vont faire exploser l'ambiance. En plus, eux, contrairement à Iron Maiden, ont un vrai ingé son aux manettes, leur son sur War Ensemble est apocalyptique, Paul Bostaph nous sort aussi le grand jeu. Même s'il y aura toujours l'ombre de Lombardo, Paul est vraiment un grand batteur. Pareil pour Gary Holt qui a su rapidement s'intégrer au sein de Slayer en jouant une grande partie des solos. Kerry King aussi est en forme, on le trouvera presque jovial et content d'être sur la Mainstage 2 ! Le groupe enchaîne les hits, Tom Araya, impressionnant avec sa barbe blanche, est vocalement irréprochable. Comme à son habitude il est peu bavard entre les titres, mais quel magnétisme il a sur les classiques comme Hell Awaits, The Antichrist, War Ensemble, Seasons in the Abyss, Raining Blood, South of Heaven, Angel of Death... qui ont fait l'histoire du groupe ! Angel of Death fut bien entendu la séquence émotion du set, le backdrop derrière les musiciens change, pour un nouveau qui représente le logo Heineken/Hanneman.

Slayer, qui nous quittera sur ce titre hommage à leur compère Jeff Hanneman, sera pour moi la vraie tête d'affiche de la soirée. Après cette grosse fessée, on peut comprendre pourquoi le grand Iron Maiden a voulu absolument changer son heure de passage !

Setlist Slayer:

01. Hell Awaits
02. The Antichrist
03. Necrophiliac
04. Mandatory Suicide
05. Captor of Sin
06. War Ensemble
07. Hate Worldwide
08. Disciple
09. Implode
10. Seasons in the Abyss
11. Dead Skin Mask
12. Raining Blood
13. Black Magic
14. South of Heaven
15. Angel of Death

Sabaton (Mainstage 1 - 00:00) (Didier) 

Marrant ces gars de Sabaton, ils courent de partout, tous habillés avec leur pantalon camouflage. L'accent et le style fait penser à des Teutons mais ils sont bien suédois. Le chanteur n'en revient pas que tant de monde soit encore devant la Mainstage à 1h du matin. Par contre pas sympa l'orga du Hellfest de ne plus éclairer la scène avec les poursuites, on y voit plus rien sur scène. Apparemment, les poursuites sont pour les têtes d'affiche, les autres peuvent se brosser (dans le noir). Le chanteur à beaucoup d'humour, il explique qu'avec leurs tenues, ils resemblent aux ... Village People. Du coup la foule crie "Village People !, Village People !", il est mort de rire, d'autant que ça devient une blague récurente tout au long du set. Le son est très bon, et la foule participe aux "hé ho", et autres chants guerriers simplistes de Sabaton. Il nous explique que derrière sa veste aux pièces de metal, il cache des abdos de malade, ça gueule alors il ouvre sa veste, mais dessous il a encore une combi avec des abdos dessinés, la blague ! Vers la fin, il explique qu'il a écrit une chanson et que il doit jouer de la guitare. Son roadie en amène une et il attaque un Smoke On The Water super laborieux. Tout le monde se fout de sa gueule, quand il enchaine ensuite avec un riff de dingue de Metallica. Le bougre sait jouer en fait ! L'ambiance est légère en cette fin de première journée. Tant mieux je suis mort. Sabaton en fait des tonnes !

Setlist Sabaton :

01. Ghost Division
02.To Hell and Back
03. Carolus Rex
04. Screaming Eagles
05. Swedish Pagans
06. Soldier of 3 Armies
07. Resist and Bite
08. The Art of War
09. Primo Victoria

Septicflesh (The Altar - 01:05) (Lurk)

C'est sous l'Altar que se finit la soirée. Je ne tiens plus debout après cette longue journée mais je tiens absolument à voir Septicflesh et ce n'est pas un petit mal au pied qui m'arrêtera ! Une bénédiction du ciel me permet de m'approcher d'une barrière et m'assoir dessus, m'offrant ainsi une vue par-dessus les têtes. Alléluia ! La présence sur scène du groupe est imposante, en particulier le chanteur, qui dans son costume lui donnant des allures de surhomme (qui a dit "Titan"?), possède un charisme sidérant. Le public sera uni sous la bannière de la communion, ça y est on célèbre enfin cette fameuse messe de minuit, avec un peu de retard. L'ambiance valait vraiment le détour, avec un dernier album à l'honneur, sans écarter The Great Mass et Communion

Setlist Septicflesh :

01. A Great Mass of Death
02. Communion
03. Order of Dracul
04. Pyramid God
05. Burn
06. Prototype
07. The Vampire from Nazareth
08. Persepolis
09. Anubis
10. Five-Pointed Star

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