Anathema + Mother\'s Cake

Date

16 Octobre 2014

Lieu

Paris

Chroniqueur

fimbultyr

L I V E R E P O R T

Ce soir, avant de retrouver Anathema sur les planches, on est curieux de découvrir Mother’s Cake. Avec un nom comme ça, on s’attend à tout.


En tout cas, au vu de ce qui leur est arrivé ce soir, il est sûr qu’ils ont du mérite. Leur bassiste les a lâchés juste avant le concert, et ils nous ont improvisé un set acoustique. Leurs misères ne s’arrêtent pas là, le groupe à en effet eu des soucis techniques : la guitare qui se débranche, qu’on n’entend plus pendant quelques minutes aura donné lieu à un long passage batterie pour camoufler la panique.
Tout ça devant le public réputé exigeant d’Anathema
A la fin de leur set, les applaudissements récompensent plus le courage et la ténacité du jeune groupe plutôt que leur musique, qui n’a pas vraiment touché.
En effet, ce style plus pop qu’autre chose n’est pas forcément le plus approprié pour passer avant Anathema.

Après avoir foulé le sol du Bataclan il y a deux ans, Anathema revient au même endroit dans une salle bien remplie.
Ca ne commence pas très fort : l’ouverture sur The Lost Song Pt1 est affublé d’un son vraiment immonde : la batterie couvre absolument tout le reste, et plus particulièrement la voix de Vincent. Directement après, sur The Lost Song Pt2, la majeure partie de ce (gros) problème est réglée. On passe d’un son très mauvais à un son passable.
Les musiciens sont très mobiles sur scène, ça fait plaisir à voir. Vincent s’adresse à la foule dans un français plutôt bon, et tout le monde échange ses instruments avec tout le monde, ça rajoute un dynamisme très sympathique. Danny Cavanagh passe du piano à la guitare, Cardoso et Douglas échangent leurs places sans l’ombre d’un souci.
On peut quand même s’interroger sur l’utilité de tous ces samples. Il y en a un nombre incalculable qui pourrit un peu tout le set. Mais bon, ça reste au niveau du détail, et ça ne gâche en rien l’exécution magistrale de Anathema. Ce morceau tout à fait fédérateur rassemble toute la salle et laisse ressentir tout le coté gothic metal des débuts du groupe. C’est une bonne chose que ce côté gothic soit toujours présent malgré l’évolution du groupe vers des sonorités plus modernes à la limite de l’électro.
Pendant que le groupe joue Universal, Danny demande au public de sortir briquets et téléphones et de les agiter. D’aucuns diront que c’est très beau, personnellement je trouve que ça fait très cheap.

Tout ceci passe très vite, l’absence de temps morts et la fougue des musiciens font en sorte que tout le monde est tellement dans le concert, que lorsque la fine équipe salue la salle et quitte la scène, on est tous un peu surpris. Fort heureusement, ils reviennent pour un rappel relativement long (quatre morceaux) composé de l’attendu Distant Satellites, de A Natural Disaster, de Take Shelter et du classique Fragile Dreams.
Un excellent concert en somme, dont on est sorti en souhaitant plus de chances pour les prochaines représentations de Mother’s Cake, et en espérant revoir Anathema à Paris d’ici peu !

 

Setlist Anathema:

01. The Lost Song, Part 1
02. The Lost Song, Part 2
03. Untouchable, Part 1
04. Untouchable, Part 2
05. Thin Air
06. Ariel
07. The Lost Song, Part 3
08. Anathema
09. The Storm Before the Calm
10. The Beginning and the End
11. Universal
12. Closer

Rappel:

13. Distant Satellites 
14. A Natural Disaster 
15. Take Shelter 
16. Fragile Dreams
 

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