|
|||||||
Accept
|
L I V E R E P O R T
Accept is back !! L'album Blood Of The Nations semble bien avoir fait l'unanimité en 2010, signant ainsi la réapparition inespérée d'une des plus grandes légendes du Heavy Metal des 80's. Après ce retour triomphal sur disque, le quintet teuton allait devoir démontrer qu'il n'avait rien perdu de son savoir-faire et de son efficacité sur scène. Un petit passage à l'Elysée Montmartre en ce mois de janvier 2011, avec les jeunes Suédois de Steelwing en guise d'apéritif, allait donc se charger de remettre les pendules à l'heure... enfin, à l'heure des années 80 surtout. En effet, dire que Steelwing s'inspire largement de groupes de la New Wave Of British Heavy Metal (Iron Maiden en tête) relève de l'euphémisme. J'avais déjà eu le plaisir (relatif) de découvrir ces messieurs dans cette même salle, en première partie de Blind Guardian au mois de septembre dernier... J'avais été moyennement convaincu à l'époque, et je reste sur ma position. On ne reviendra pas sur l'enthousiasme et l'énergie déployés par les Suédois... ils sont indiscutables. L'ensemble s'écoute bien, on pense à Iron Maiden toutes les deux minutes (un riff, une mélodie, un break ici ou là...), les musiciens vont jusqu'à adopter le style vestimentaire de l'époque, tout cela est globalement assez bien fichu, gentiment rétro, et fun... mais pas renversant pour autant. Peut-être suis-je un peu blasé, ou imperméable à Steelwing, mais j'ai du mal à comprendre ce que ce groupe a de si génial (je me réfère au buzz qui semble précédé ces Suédois). Au bout de quelques titres, je finis par me lasser, et le chanteur (tout à fait capable, soit dit en passant) m'agace un peu... Je tâcherai tout de même de jeter une oreille sur leur album un de ces jours pour y voir plus clair. Reconnaissons leur tout de même un entrain certain et des références indiscutables. Le métalleux parisien, qui s'est déplacé ce soir-là, a eu l'occasion de headbanger et de faire un voyage dans le passé d'une petite trentaine d'années, et ce n'est sans doute déjà pas si mal. Cela dit, quelques instants plus tard, les choses sérieuses allaient véritablement commencer.
Les Allemands investissent la scène de l'Elysée Montmartre, armés des intentions les plus métalliques qui soient, et entament leur set avec l'excellente Teutonic Terror extraite de leur nouvel album. Très bon choix pour ouvrir le show, la présence d'un titre de Blood Of The Nations si tôt dans la soirée prouve que Wolf et ses compères sont fiers de leur dernier opus (ils auraient tort de se priver), et qu'ils n'ont pas l'intention de capitaliser uniquement sur les classiques du passé. La confirmation de cet état d'esprit ne se fait pas attendre longtemps car la deuxième chanson de la soirée n'est autre que Bucket Full Of Hate ! Les nouveaux morceaux passent sans problème l'épreuve de la scène et se révèlent d'une efficacité incontestable.
Puis il est l'heure de se tourner à nouveau vers le dernier opus avec New World Comin' qui passe tout aussi bien que les autres extraits de cet album. A ce moment du show, les Allemands décident de faire la part belle aux classiques du début des années 80 en piochant dans des albums que beaucoup considèrent comme les meilleurs jamais sortis par le groupe: les fameux Breaker, Restless And Wild ou encore Metal Heart. C'est donc avec une mine réjouie que l'assistance se prend en pleine face une succession de salves hargneuses et dévastatrices comme Restless And Wild, Son Of A Bitch, Demon's Night, Metal Heart ou Neon Nights. Autre constat: Accept est une machine de guerre parfaitement rodée, efficace et meurtrière. Soit, c'est globalement la réputation que nos chers Allemands ont toujours eu, mais j'ai enfin pu constater à quel point celle-ci n'était pas usurpée (oui, c'était ma première fois...). Revenons au contenu musical du show. Dans la deuxième partie de la soirée, les classiques continuent d'affluer (Princess Of The Dawn sur laquelle le public participe de bien belle façon, la très rock'n'roll Burning juste avant le rappel...), mais le groupe n'oublie cependant pas d'aller chercher quelques titres dans des albums un peu moins référentiels comme Russian Roulette avec l'énergique Aiming High dont le refrain fait immanquablement penser à celui de Ride The Sky d'Helloween ("Aiming High ! Aiming High !" Même mélodie...), ou Objection Overruled avec la sympathique Bulletproof au refrain si AC/DCien. Sur ce morceau, Wolf Hoffman et Peter Baltes se sont livrés à un joli duel guitare/basse qui fut tout sauf ennuyeux. D'autres musiciens feraient bien de s'en inspirer plutôt que de nous balancer des soli longuets et sans intérêt. Après dix-huit titres enchaînés sans temps morts, nos valeureux Teutons prennent une petite pause bien méritée, et reviennent au bout de quelques minutes pour nous servir un rappel pas franchement mollasson, puisqu'il commence par un Fast As A Shark bien furieux. Excellent ! Puis c'est au tour de Pandemic de pointer le bout de son nez, avant de laisser place au dernier titre de la soirée, le mythique Balls To The Wall. Quand on fait le bilan, il est clair que niveau setlist on ne s'est pas fichu de nous !
Setlist : 1. Teutonic Terror
Venez donc discuter de ce concert, sur notre forum ! |
||||||