Groupe:

Hellfest 2017 - Vendredi

Date:

16 Juin 2017

Lieu:

Clisson

Chroniqueur:

Didier, Philippe, Deicide

Inglorious - 10h30 - Mainstage 2 (Didier)

10h30 pétantes, me voilà devant la Mainstage 2 pour démarrer ce Hellfest 2017. Et ça commence de la meilleure des manières avec Inglorious et son hard rock vintage. J'avais chroniqué et aimé leur premier album, et j'ai dans ma liste de choses à faire le second qui m'a semblé dans la même veine, donc je suis content de pouvoir enfin voir ce que le père Nathan James et son gang peuvent donner en live. Et bien, me voilà plus que rassuré. Ca sonne super bien, le chant est excellent et le groupe est vraiment carré, notamment les deux guitaristes. Tous ont des looks très années 80, bandanas à la ceinture, chapeaux. Nathan ne quittera pas son blouson de cuir, pas du tout adapté à la douce chaleur de Clisson du jour. Leur courte setlist alterne les morceaux des deux albums. Nathan termine en jouant du tambourin. C'est vrai que l'ombre de Whitesnake plane sur tout ça.

Inglorious Hellfest2017 Inglorious Hellfest2017

Inglorious Hellfest2017 Inglorious Hellfest2017

Inglorious Hellfest2017 Inglorious Hellfest2017

Setlist d'Inglorious :

01. Read All About It
02. Breakaway
03. Hell or High Water
04. Girl Got a Gun
05. High Class Woman
06. I Don’t Need Your Loving
07. Holy Water
08. Until I Die

Verdun - 10h30 - The Valley (philippec)

Premier concert de cette édition 2017 ! Je me trouve dans The Valley pour y voir le groupe français Verdun, étrange patronyme sachant que le groupe est originaire de Montpellier. Surprise, la tente est pratiquement pleine. L’organisation a apparemment tenu sa promesse, elle a enfin réussi à améliorer l’accès au site lors de son ouverture, le temps d’attente à largement diminué, il est passé à une dizaine de minutes fouille comprise. C’est donc devant des milliers de soldats (qui seront très vite acquis à leur cause) que nos poilus montpelliérains : Géraud Jonquet (batterie), Florian Celdran (basse), Jay Pinelli (guitare), Mathieu Croux (guitare) accompagnés du chanteur portugais Paulo Rui, vont entamer leur concert. La fureur et la torpeur sont de mise, le rythme est lent et lourd. La basse dégoulinante couplée à une batterie en mode caterpillar donne une impression de pesanteur incroyable, on se sent littéralement écrasé, les guitares accompagnent les lamentations d’un chanteur très charismatique. La musique de Verdun est difficile à classifier. Ce que je peux en dire c’est qu’en plus de l’écouter, on la vit, elle nous transperce, nous émeut aussi. Le public a l’air conquis, moi je le suis ! Le titre final Jupiter's Coven est un chef d’œuvre, il est porté par un Paulo Rui complètement illuminé, ce mec est dingue. Ce n’est pas lui qui chante sur les albums, mais en live il apporte vraiment un plus à la musique de Verdun. Le torse nu couvert de tatouages, il se lance dans des gimmicks envoûtants qui prennent l’attention du public complètement hypnotisé. La fin arrive trop vite, les trois morceaux que Verdun nous a joués sont trois belles pièces qui m’ont fait découvrir un groupe et un chanteur hors normes. Une belle découverte !




 Setlist de Verdun :

01. Self Inflected Mutilation
02. Dark Matter Crisis
03. Jupiter's Coven

Sidilarsen - 11h05 - Mainstage 1 (Didier, Deicide)

Didier : Il ne reste plus qu'à me décaler devant la Mainstage 1 pour y accueillir Sidilarsen. Le concert du Rat's en début d'année m'avait bluffé, voyons voir ce que ça donne sur une grosse scène. Ca donne de la balle. Le groupe est totalement décomplexé et envoie ses samples pour démarrer la grosse teuf.  Les gratteux sont en place tout sourire, seul Didou me semble un peu crispé. Le son est excellent, dès l'intro de Retourner la France et sa batterie qui défonce. La foule est déjà bien présente pour accompagner Didou et sauter sur place sur Back To Basics. C'est bien la fête ici à Clisson, il n'est même pas midi et ça groove sa mémé. Didou arrive à manipuler l'audience, pour réaliser le premier wall of death de l'édition 2017. Ils terminent en beauté leur court set par Des Milliards, sur laquelle ils font assoir tout le monde et dont les paroles restent fédératrices et idéales en festival.

Deicide : Je ne suis pas fan pour un sou, je ne connaissais pas, mais j’ai bien aimé leur performance et leur maîtrise de la foule. “Tant que l'humain s'adresse à l’homme, nous somme des milliards contre une élite, impossible qu’ils nous évitent”… issu de la chanson Des milliards. Un véritable hymne au cours duquel le groupe fait une pause au cours de laquelle il fait asseoir tout le monde pour les remettre debout à son signal. Bien joué, ça a très bien marché.

SidiLarsen Hellfest2017 SidiLarsen Hellfest2017

SidiLarsen Hellfest2017 SidiLarsen Hellfest2017

SidiLarsen Hellfest2017 SidiLarsen Hellfest2017

Setlist de Sidilarsen :

01. Retourner la France
02. Back to Basics
03. Guerres à vendre
04. Fluidité
05. Comme On Vibre
06. Des Milliards

Myrath - 11h40 - Mainstage 2 (Didier, Deicide)

Didier : Le set commence un peu en retard. On voit Morgan s'installer, ça cafouille un peu avant que la danseuse orientale commence son spectacle sur l'intro de Believer. Elle reviendra trois fois au total en changeant de tenue. Des décors carton-pâte style mille et une nuits sont en place sur scène. Quand ça démarre, le son est bon, un peu de voix en plus aurait été super car franchement la voix de Zaher est exceptionnelle. Tous portent leur superbe veste traditionnelle tunisienne, c'est la classe. Malek assure ses solos avec un son de dingue, alors que Anis et Morgan, comme toujours, assurent une section rythmique monstrueuse. Bizarrement, ça coince un peu entre les morceaux, il y a un peu trop de vide pour un festival et surtout un temps de passage aussi court. J'ai même l'impression que le début d'un des morceaux foire un peu. C'est la première participation des Tunisiens au festival, ils sont visiblement ravis. Elyes descend faire quelques pas de danse avec la danseuse orientale pour le dernier morceau. C'est un sans faute pour moi dans ce début de festival.

Deicide : Une musique envoûtante, rythmée, rehaussée de danseuse du ventre. Trop la classe, c’est un très bon début. Dans un décor digne des mille et une nuits, Shéhérazade s’anime sur la bande son de Myrath, inspiration métallo-prog-orientale. La magie opère, surtout qu’on est plusieurs à Aux Portes du Metal à apprécier la performance de leur batteur Morgan Berthet, que j’interviewe un peu plus tard pour son autre groupe, Kadinja. Il est lui-même envoûtant, donne l’impression de ne pas être dedans, alors qu’il est super carré. Shéhérazade passe via l’arche, réapparaît sur certaine chansons et a même droit à son “solo” sur une instrumentale. Bon, bourrins s’abstenir, pas de wall of death au programme.

Myrath Hellfest2017

Myrath Hellfest2017 Myrath Hellfest2017

Myrath Hellfest2017 Myrath Hellfest2017

Setlist de Myrath :

01. Believer
02. Storm of Lies
03. Get Your Freedom Back
04. Nobody’s Lives
05. Madness
06. Merciless Times
07. Beyond the Stars

Textures - 12h50 - Mainstage 2 (Deicide)

J’ai loupé Textures il y a quelques semaines sur Bordeaux, au profit de Suicidal Tendencies qui jouait le même soir. Je voulais donc réparer le préjudice (pas pour eux). Ils se produisent sur la Main Stage 2. Pas sûr que tout le monde ait été dedans. Je ne suis pas hyper fan non plus. Le bassiste nous filme entre deux chansons. Curieusement ça se réchauffe après ça, et quelques interactions du chanteur avec le public. Le son est bon et respectueux de leur art. J’adore une de leurs chansons, Singularity, tirée de l’album Dualism (2011), prouesse du batteur gaucher qui fout un putain de groove même si la chanson traîne en longueur par la suite. Je crois comprendre, alors que je m’éloigne de la scène (pause biologique, bien deviné !), que ceci constitue un des derniers concerts du groupe. Le site du groupe confirme bien cette nouvelle et annonce sa dernière tournée “Last miles to the Moon” sur Novembre 2017.

TEXTURE Hellfest2017 TEXTURE Hellfest2017

Setlist de Textures :

01. Drive
02. Regenesis
03. Storm Warning
04. New Horizons
05. Shaping a Single Grain of Sand
06. Awake
07. Singularity
08. Laments of an Icarus

Animals as Leaders - 13h35 - MainStage 1 (Deicide)

Je prends un peu de recul et je regarde cette foule amassée encore tôt dans la journée devant le mainstage 1. Quel étonnement quand on considère que tout ce monde là est soit venu exprès, soit attiré par la performance de ces fous de musique polyrythmique et de gros son. Les compères réunis autour de Tosin Abasi, le gratteux principal, sont individuellement des brutes. Même si je comprends la structure des grattes, j’ai plus de mal avec la batterie qui survole cette livraison de musique assez inaccessible, en la transcendant pour vous perdre au final. C’est inspiré de Meshuggah, en plus musical bien sûr et surtout sans chant, mais le feeling d’illusion rythmique ne leur est pas étranger non plus. En clair, je suis épaté de voir tout ce monde curieux ou converti à cette frange musicale. Il y a presque 25 ans, quand j’étais parmi les premiers fêlés à écouter du Meshuggah, qui aurait crû qu’une version somme toute un peu édulcorée, ravirait autant de suffrages ?  La prestation est impeccable, Tosin Abasi accompagnant celà d’un beau sourire, et curieusement la foule semble plus conquise que pour Textures qui évolue dans un style proche.

Animals As Leaders Hellfest2017 Animals As Leaders Hellfest2017

Animals As Leaders Hellfest2017 Animals As Leaders Hellfest2017

Setlist Animals as Leaders :  

Arithmophobia
Ectogenesis
Wave of Babies
Physical Education
The Brain Dance
Inner Assassins
The Woven Web
CAFO

Evergrey - 14h20 - Mainstage 2 (Didier)

Je ne connais pas vraiment le groupe, si ce n'est que par les commentaires élogieux de l'ami Blaster. Le chanteur Tom S. Englund a dû demander conseil à Nathan James pour la tenue car il semble habillé encore plus chaudement avec sa longue veste. Il se plaint un peu de la chaleur. Sans rire ? L'autre star du groupe, c'est Henrik Danhage le guitariste, qui s’éclate vraiment sur tous ses solos. Le son est encore très bon et les morceaux mélodieux du groupe sont très accrocheurs. Vraiment une belle découverte pour moi qu'il va falloir creuser en rentrant.

Evergrey Hellfest2017 Evergrey Hellfest2017

Evergrey Hellfest2017 Evergrey Hellfest2017

Evergrey Hellfest2017 Evergrey Hellfest2017

Setlist d'Evergrey :

01. Leave It Behind Us
02. Passing Through
03. Distance
04. Broken Wings
05. Black Undertow
06. A Touch of Blessing
07. King of Errors

Avatar - 15h05 - Mainstage 1 (Didier)

Je ne suis resté écouter Avatar que pour faire plaisir à mon pote Patrick, fan absolu du groupe. Ou au moins de la théâtralité du groupe, nuance. Pour moi, l’aspect visuel, certes intéressant, n'est certainement pas un critère suffisant mais comme il n'y avait rien d'autre qui m'inspirait dans le running order, je suis resté... un peu. Et bien, ce n'est pas le Hellfest 2017 qui va me faire changer d'avis sur ce groupe. Le géant de chanteur porte bien son maquillage de clown/jocker, tous les musiciens portent bien leur uniforme, mais c'est du côté musique que j'accroche décidément pas. Visiblement, le charme opère sur le reste de la foule, il faut dire que Johannes Eckerström, le chanteur, en fait des montagnes, notamment en s'abreuvant directement depuis un jerrican (Muscadet ?) ou en agitant sa canne à pommeau d'argent comme un hystérique. Moi j'en profite pour aller m'en chercher une petite, mais plutôt dans un verre.

AvatarHellfest2017 Avatar Hellfest2017

Avatar Hellfest2017 Avatar Hellfest2017

Setlist d'Avatar :

01. Hail the Apocalypse
02. Paint Me Red
03. New Land
04. Bloody Angel
05. Tooth, Beak & Claw
06. The Eagle Has Landed
07. Let It Burn
08. Smells Like a Freakshow

Queensrÿche - 16h00 - Mainstage 2 (Didier)

Je n'ai jamais vu Queensrÿche, qui reste un des groupes qui a marqué ma jeunesse. Je suis assez bluffé par les capacités vocales de Todd La Torre. Je pensais Geoff Tate irremplaçable, personne ne l'est finalement. Todd assure et, scéniquement, il est bien en place. Là, je ne peux comparer avec Geoff puisque jamais vu sur scène. Le groupe a peaufiné sa setlist pour faire court mais efficace. Rien que des monuments de leur glorieux passé. Chaque morceau est un pur plaisir, même si le son n'est pas le meilleur son entendu dans la journée. On a même droit aux petits bruitages de Operation:Mindcrime, ça le fait. Les deux guitaristes ne bougent pas trop et se contentent d'assurer leurs plans à la perfection, le bassiste s'agite un peu plus et vient souvent aider Todd au micro. La seule agitation scénique reste Todd et ses performances vocales hors normes. La foule ne semble pas leur en tenir rigueur et se régale des classiques qui sont distillés. Je ne pensais que ça soit possible mais le groupe se paye même le luxe de nous jouer un de leur plus anciens (et challenging) morceaux : Queen Of The Reich. Le meilleur moment restera pour moi Take Hold Of The Flame.

Queensryche Hellfest2017 Queensryche Hellfest2017

Queensryche Hellfest2017 Queensryche Hellfest2017

Queensryche Hellfest2017 Queensryche Hellfest2017

Setlist de Queensrÿche :

01. Screaming in Digital
02. I Don’t Believe in Love
03. I Remember Now
04. Operation: Mindcrime
05. Queen of the Reich
06. Empire
07. Take Hold of the Flame
08. Eyes of a Stranger

Behemoth - 19h40 - Mainstage 2 (Deicide)

Le groupe polonais, pionnier du black death, prend d’assaut pour la deuxième fois en trois ans la mainstage 2. Je trouve toujours dommage qu’ils passent aussi tôt en plein jour alors que la noirceur des compos n’arrive pas à éclipser le soleil. Bon, c’est aussi un moyen pour confirmer que les membres ne sont pas des vampires et qu’en plein soleil, ils survivent. N’empêche que ça rendra quand même super bien au niveau son et visuel. Comme à son habitude, Behemoth a une scène dont la déco est soignée. Les aigles, les pièces forgées sont là. Le show est super rodé avec le traditionnel changement de backdrop sur The Satanist. Nergal (guitare-chant) mène sa troupe à la baguette. L’exécution est impeccable, pas grand chose à dire. En même temps, je les ai vus récemment, je n’étais pas en manque donc j’ai apprécié tout le show mais sans soif particulière. On a droit aux flammes projetées en l’air, l’intro façon messe noire (la chanson bien nommée aussi). La lumière était bonne, ce qui m’a permis de faire des photos potables. Juste avant le titre Messe Noire, projection de confettis… ah ah, on fait dans le festif !

Behemoth Hellfest 2017 Behemoth Hellfest 2017 Behemoth Hellfest 2017 Behemoth Hellfest 2017 Behemoth Hellfest 2017 Behemoth Hellfest 2017

Setlist de Behemoth :

01. Blow Your Trumpets Gabriel
02. Furor Divinus
03. Messe Noire
04. Ora Pro Nobis Lucifer
05. Amen
06. The Satanist
07. Ben Sahar
08. In the Absence ov Light
09. O Father O Satan O Sun!
10. Ov Fire and the Void
11. Chant for Eschaton 2000

Krisiun - 16h00 - The Altar (philippec)

C’est la troisième fois que je vois la fratrie Krisiun au Hellfest et j’avoue que je ne m’en lasse pas. Les trois frangins brésiliens ne s’embarrassent pas de fioritures et c’est ça que j’aime en eux. Leurs seul but est de nous en mettre plein la tête et de nous la dévisser. Le public est vite conquis et enclenche rapidement la machine à headbanguer. Le son impeccable favorise la technicité et la précision du brutal death asséné par Krisiun. Cette troisième fois est pour moi la meilleure, les trois Brésiliens sont sans problème une vrai alternative à Sepultura, sur scène on a affaire à une vraie machine de guerre !





Devin Townsend Project - 16h45 - Mainstage 1 (philippec)

J’ai déjà vu en 2012 le grand Devin sur la mainstage du Hellfest avec son Devin Townsend Project, et à l’époque j’avais apprécié. C’est avec Rejoice tiré de Z2, que le groupe entre sur scène,puis suivent Stormbending et Failure, deux singles tirés de Trancendence, dernier album en date. On va assister à un set sympa avec des musiciens bien en place, un peu trop des fois. L’enchainement des titres Deadhead et Supercrush! ainsi que les grimaces de Devin vont enfin dérider le public. La voix polymorphe du canadien est vraiment impressionnante, il peut tout se permettre avec. March of the Poozers puis Kingdom, les morceaux qui suivent, sont pas mal aussi et font encore monter l’ambiance de cran. Le show se termine sur le lyrique Higher extrait du dernier album (loin d’être transcendant pour moi). Comme depuis quelques années, Devin Townsend Project privilégie le dernier album en date et les singles  des précédents, seul le morceau Deadhead n’est pas du Devin Townsend Project mais il ressort souvent sur les setlist. Donc, même si nous avons passé un agréable moment, je trouve que cela manquait un peu de surprise au niveau des titres choisis et pour cela, je reste sur ma faim, dommage !

Setlist de Devin Townsend Project :

01. Rejoice
02. Stormbending
03. Failure
04. Deadhead (The Devin Townsend Band )
05. Supercrush!
06. March of the Poozers 
07. Kingdom
08. Higher

Ministry - 18h35 - Mainstage 1 (Didier)

Petit coup de barre. J'avais beaucoup aimé le replay de Ministry au Wacken, je ne voulais pas rater ça, mais je ne suis pas très réceptif. Pourtant sur scène ça bouge bien et dans le public ça suit bien. Le chanteur du groupe Al Jourgensen arpente la scène, secoue ses dreads, fume une clope, boit une bière, gueule dans un mégaphone, et nous hurle ses hymnes indus à la gueule du haut de ses 58 ans. Je remarque que Jason Christopher est à la basse, et qu'il sera aussi à la basse de Prong plus tard dans le week-end. Mais curieusement je n'arrive pas trop à rentrer dans le trip. Les samples sont vraiment très fort, limite techno party. Seule Just One Fix me sortira de ma torpeur. Je reste un peu déçu.

Ministry Hellfest 2017 Ministry Hellfest 2017

Setlist de Ministry :

01. Psalm 69
02. PermaWar
03. Punch in the Face
04. Antifa
05. Rio Grande Blood
06. Señor Peligro
07. LiesLiesLies
08. Waiting
09. Worthless
10. Bad Blood
11. N.W.O.
12. Just One Fix
13. Thieves
14. So What

Baroness - 19h40 - The Valley (philippec)

The Valley déborde, on peut dire que Baronness est attendu. Dès leur entrée, on sent que cela va carburer très vite, puisque le premier morceau joué est Kerosene, punchy et mélodique. Il fait de suite mouche. Il est issu du dernier album Purple qui va être la source principale de la setlist de la soirée avec six titres joués. Suivent March to the Sea, Morningstar puis l’instrumental Green Theme, cette série ravit une assemblée complètement acquise au groupe. Gina Gleason, la petite nouvelle à la guitare, malgré sa gueule d’ange, donne le change sans complexe à un John Baizley en pleine forme, son chant est impeccable et au niveau gratte il assure comme d’habitude. Mais celui qui est le plus impressionnant, c’est bien Sebastian Thomson, le batteur, qui malgré sa frappe de mule à un feeling incroyable. Il ne faut pas oublier Nick Jost, son jeu de basse est d’une telle fluidité ! La cohésion entre les musiciens est excellente, ils maitrisent tous leurs sujets. Pour l’ambiance, l’enchaînement Shock Me, If I Have to Wake Up (Would You Stop the Rain?) est du meilleur goût. Suit Fugue, un petit interlude instrumental qui va calmer les esprits mais Baronness va dynamiter The Valley avec le brûlot The Sweetest Curse, le public explose ! Il va en être de même avec Chlorine & Wine puis sur le titre final Take My Bones Away. Et puis, même si Purple le dernier album a été mis en avant, les titres qui en sont extraits on fait l’unanimité dans le public, tout était bien homogène dans cette liste, même l’incorporation des instrumentaux. Leur set fut arfait ! Les acclamations du public ont retenti longtemps sous The Valley. Après une telle prestation, Baroness a bien mérité un tel hommage !  

Setlist de Baroness :

01. Kerosene
02. March to the Sea
03. Morningstar
04. Green Theme
05. Shock Me
06. If I Have to Wake Up (Would You Stop the Rain?)
07. Fugue
08. The Sweetest Curse
09. Tower Falls
10. Chlorine & Wine
11. The Gnashing
12. Isak
13. Take My Bones Away

Deep Purple - 20h45 - Mainstage 1 (Didier)

Deep Purple était plus ou moins tête d'affiche. Plus, car sur le papier, c'est mérité, mais moins, car dans les faits ils jouent à 20h45 ce qui n'est pas l'heure de la tête d'affiche. Alors quoi, les papys ne veulent pas se coucher tard ou quoi ? Enfin ce qui est sûr c'est que le père Gillan ne doit pas voir grand chose sans lunettes de vue, car la setlist scotchée par terre couvre cinq feuilles A4. Et puisqu'on parle de lunettes, c'est pas sympa de lui avoir laissé mettre ses lunettes de soleil à monture verte, à la michou. Sans déconner ! Bon on avait dit pas le physique... Et je me moque mais les mecs assurent quand même bien. Ils nous jouent des morceaux de leur dernier album en date, Infinite, qui ont une bonne pêche sur scène. Au jeu des plus déchaînés, c'est clairement Don Airey (claviers) et Ian Paice (batterie) qui l'emportent. D'ailleurs il me semble que l'on aura droit à de meilleurs solos de claviers que de guitare, car je trouve le Steve Morse en deçà de ses performances habituelles. J'avais déjà eu l'occasion de l'entendre avec Deep Purple, et je n'aime pas sa façon de se réinventer les solos mythiques de Blackmore. Dommage car son toucher de guitare reste exceptionnel. On aura droit à de nombreux duels guitare / claviers. Ian Gillan sortira son tambourin et même son harmonica. J"adore. Je l'adore moins quand il se lance dans de grandes tirades entre les morceaux, avec un accent anglais et un débit qui font qu'on ne capte rien à son message. Ils quittent la scène et reviennent pour un rappel sous forme de medley. Ils terminent avec, bien sûr, Smoke On The Water. Sur l'écran s'affichent des articles d'époque relatant l'incendie de Montreux. Je reste sous le charme de ces 90 minutes.

Setlist de Deep Purple :

01. Time for Bedlam
02. Fireball
03. Bloodsucker
04. Strange Kind of Woman
05. Uncommon Man
06. The Surprising
07. Lazy
08. Birds of Prey
09. Hell to Pay
10. Keyboard Solo
11. Perfect Strangers
12. Space Truckin'
13. Smoke on the Water
------
14. Hush
15. Black Night

Obituary - 21h50 - Altar (Deicide)

La bande des frères Tardy est une nouvelle fois au Hellfest. C’est presque devenu un classique. Le son est intact, le grain des guitares authentique, l’attitude inaltérée. Le rêve, quoi ! Obituary ouvre son show avec un enchaînement de tubes incontournables. La voix criarde est la signature d’Obituary. John Tardy n’a quasiment rien perdu de ce qui fait sa présence scénique, logorrhées, cheveux longs, rugissements, tout y est. Ca me met littéralement par terre. Internal Bleeding, Chopped in Half, Turned Inside Out enchaînées, ça détruit dès le début de concert. Comment résister ? Après on a droit à quelques chansons plus récentes, mais la salle est déjà embrasée. Moi, ça me permet de me refroidir car l’Obituary nouveau, c’est pas mon truc, désolé mais ils n’ont jamais surpassé les deux premiers albums. Retour des classiques avec Dying de Cause of Death (1990), puis suit, comme sur l’album, Find the Arise… Un show magique qui fait la part belle aux classiques avec plus de neuf chansons sur quinze issues des deux premiers albums. Bravo messieurs, j’ai retrouvé mes dix-huit ans le temps d’un concert.

Setlist d’Obituary :

01. Internal Bleeding
02. Chopped in Half
03. Turned Inside Out
04. Visions in My Head
05. Sentence Day
06. A Lesson in Vengeance
07. Dying
08. Find the Arise
09. Deadly Intentions
10. Ten Thousand Ways to Die
11. No Hope
12. ’Til Death
13. Don’t care
14. Words of Evil
15. Slowly we rot

Sabaton - 22h20 - Mainstage 2 (Didier)

C'est Sabaton qui prend la suite de Deep Purple. On retrouve toujours avec beaucoup de plaisir les Suédois et leur ambiance guerrière. Le décor vaut déjà son pesant de cacahuètes. La batterie est placée dans la tourelle d'un char d'assaut grandeur nature. La scène est truffée de caisse de munitions, de mortiers, un vrai surplus militaire. Les musiciens apparaissent dans leurs célèbres accoutrements (pantalons de treillis). Et là, c'est parti pour une longue série d'hymnes guerriers dont le groupe a le secret et qui passent particulièrement bien en festival. Joakim, le chanteur, communique pas mal avec la foule, ils font les pitres sur scène et à un moment, Joakim se fait asseoir dessus et chatouiller par ses guitaristes... Ils font monter sur scène le gagnant (Laurent Fabisz) d'un concours Metallian, qui va chanter un titre en entier, et s'en tirer avec les honneurs. C'est la troisième participation du groupe au Hellfest, ils en sont ravis. Joakim récupère un drapeau français qu'il porte en cape. Ils terminent par une pluie de serpentins et un backdrop sur lequel on peut lire : "Merci Bokou". Gag ou pas, on ne sait pas trop, mais on aura bien rigolé.

Setlist de Sabaton :

01. Ghost Division
02. The Art of War
03. Carolus Rex
04. Screaming Eagles
05. Sparta
06. The Last Stand
07. Winged Hussars
08. Swedish Pagans (Laurent Fabisz au chant)
09. Night Witches
10. Primo Victoria
11. Shiroyama
12. To Hell and Back

Rob Zombie - 23h25 - Mainstage 1 (Didier)

Finalement la vraie tête d'affiche c'est bien Rob Zombie. J'avais déjà vu Rob Zombie lors d'un de mes premiers Hellfest. J'avais bien aimé sans vraiment trop connaître ses titres. Celui qui m'avait impressionné c’était surtout John 5. Et bien rebelote ce soir. John 5 et son festival de Telecaster. Toutes plus fantaisistes les unes que les autres. Je pense qu'il en aura exhibé une grosse dizaine pendant le set : translucide, avec une sorte de gel dedans, munie de lasers rouges...). Du côté de la basse c'est du même ordre (forme de croix en bois...). Il apparaît d'abord portant un masque puis le lâche sur les morceaux suivants. John 5 apparaît aussi souvent avec un maquillage à la Jocker, puis il finira aussi avec un masque. Lui et le bassiste arpentent la scène et montent sur des plots. Rob est habillé d'une tenue en lamé qui brille de mille feux. La scène est bien pensée avec un grand écran derrière, deux écrans ronds au milieu et des écrans sur les faces des trois plots. Tous ces écrans passent des images de films d'horreurs vintage, synchros avec la musique. La setlist est variée, avec notamment une reprise des Ramones et une autre d'Alice Cooper. Mr Zombie a des valers. L'ensemble est bien foutu. Je profite du spectacle.

Rob Zombie Hellfest 2017 Rob Zombie Hellfest 2017

Setlist de Rob Zombie :

01. Superbeast
02. In the Age of the Consecrated Vampire We All Get High
03. Living Dead Girl
04. Scum of the Earth
05. More Human Than Human
06. Blitzkrieg Bop
07. Thunder Kiss '65
08. School's Out
09. Meet the Creeper
10. Get Your Boots On! That's the End of Rock and Roll
11. Dragula

Monster Magnet - 00h00 - The Valley (philippec)

C’est la troisième fois que je vais voir Monster Magnet au Hellfest mais la première dans The Valley nouvelle version, et celle-ci est remplie bloc ! Une épaisse fumée envahie la scène, Monster Magnet entre et commence son set avec Dopes to Infinity, un morceau bien lourd qui plante vite le decor. Puis ils enchainent avec Radiation Day et le brûlot Powertrip qui enflamme instantanément The Valley ! La réaction du public donne le sourire à Dave Wyndorf. Il m’a toujours fait marrer avec ses pauses de guitare héros, surtout que l’on a l’impression qu’elle n’est pas branchée, mais bon il a l’air content c’est l’essentiel, souvent son moral conditionne l’ambiance du set. Ce soir, lui et ses acolytes sont en forme. On passe un super moment de pur stoner, Monster Magnet bénéficie d’un très bon son qui fait bien ressortir les rondeurs de la basse ainsi que la finesse des guitares. On se régale avec le psychédélique et incontournable Look To Your Orb For The Warning, puis c’est l’explosion avec le groovy Twin Earth, l’explosif I Want More et le poignant Negasonic Teenage Warhead. Dave est de plus en plus souriant, ce soir lui et son groupe font dans le classique, ils enchainent brûlots sur brûlots, le public est aux anges, il headbangue à se dévisser la tête. Les derniers titres, le furieux Tractor et le fabuleux Space Lord vont nous achever. Putain de concert ! J’ai adoré la communion avec le grand Dave, qui était dans un très bon jour. Tout le monde est sorti de The Valley avec la banane, public et musiciens compris !

 

Setlist de Monster Magnet :

01. Dopes to Infinity
02. Radiation Day
03. Powertrip
04. Look to Your Orb for the Warning
05. Twin Earth
06. I Want More
07. Negasonic Teenage Warhead
08. Tractor
09. Space Lord

In Flames - 1h00 - Mainstage 2 (philippec)

Voilà mon dernier concert de ce premier jour. N’ayant pas de préférence, j’ai choisi de suivre mon pote de toujours Fred, qui avait envie de voir In Flames, groupe que je ne connaissais que de nom, donc curieux je me suis retrouvé devant la mainstage2 et j’ai bien aimé ! Les Suédois sont entrés sur scène avec le titre Wallflower extrait de leur dernier album Battles, ils sont de suite bien accueillis, il faut dire qu’à cette heure-ci seuls les fidèles du groupes sont présents, je suis l’exception et il ne me faudra pas beaucoup de titres pour accrocher à la musique d’In Flames. Anders Fridén, le chanteur, et Björn Gelotte, les deux plus anciens du groupe, sont tout sourire, ils viennent souvent en bord de scène pour communier au mieux avec leurs fans. Même si la fatigue est bien présente, le public est très réceptif  à la musique des Suédois, avec des pics d’enthousiasme plus appuyé sur les chansons les plus anciennes comme Cloud Connected, Moonshield et l’instrumental The Jester's Dance ou Only for the Weak. Les titres plus récents comme Deliver Us puis les mélodiques Paralyzed et The Truth ont été aussi très appréciés. Pour ma part, je découvre avec Anders un très bon chanteur. Je suis devenu fan ! Le très bon The End sorti de du dernier album (Battles) nous fait entrevoir la fin du set qui sera ponctué par le furieux Take This Life qui enflammera pour la dernière fois le public. Belle prestation,  je suis conquis !

Setlist de In Flames :

01 Wallflower
02. Leeches
03. All for Me
04. Where the Dead Ships Dwell
05. Moonshield
06. The Jester's Dance
07. Only for the Weak
08. Cloud Connected
09. Deliver Us
10. Here Until Forever
11. The Truth
12. Paralyzed
13. The End
14. Take This Life